Aoun critique la position syrienne

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a estimé que le vote par la Syrie de la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l’Onu ne « constitue pas une surprise pour qui connaît bien la nouvelle ligne politique du régime syrien et prévoit ses volte-face ». « La Syrie n’a qu’une seule constante : préserver la continuité du régime », a-t-il affirmé, critiquant la « surenchère perpétuelle » de Damas. « Mais depuis que les États-Unis ont imposé leurs options au monde entier et ont décidé d’appliquer eux-mêmes ce qu’ils veulent, ils n’ont plus besoin ni de la Syrie ni de personne. Au contraire, il y a une longue liste de prix qu’il faut désormais payer », a-t-il poursuivi. « Comme ce qui se produit actuellement expose ce régime à la dérive, les dirigants ont commencé à payer les créances : après avoir voté la résolution à main levée au Conseil de sécurité, ils ont été en Israël pour demander la reprise des négociations sans conditions, en mettant l’accent sur le fait qu’ils ont respecté le calme à la frontière libano-israélienne malgré les diatribes du Hezbollah », a-t-il ajouté. Et de demander aux Libanais « qui attaquent le courant aouniste pour sa position à l’égard de l’occupation syrienne et l’accusent de briser la solidarité arabe, en demandant à la Syrie d’appliquer les résolutions internationales relatives au Liban et de respecter la souveraineté libanaise en se retirant, ce qu’ils pensent maintenant de la position syrienne ». « Le Liban libre, souverain et indépendant, sera bientôt de retour. Mais il vaut mieux qu’il le soit à travers la volonté de tous, pour qu’il soit bâti sur des bases stables », a conclu Michel Aoun, en appelant à un consensus interlibanais.