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Actualités - OPINION

Le bal des cocus

Exit les quelque 70 000 péquenots du Metn, qui ont perdu leur temps un certain dimanche de juin pour aller voter au milieu des bousculades débridées et des remugles rances de gendarmes sudoripares. Ils auraient pu, ce jour-là, faire œuvre de créativité. Tiens, en participant par exemple au concours annuel des châteaux de sable du club de Amchit. Là-bas au moins, il y avait des paravents pour isoler les candidats. Mais, ainsi vont les bananes en république et par la grâce des vieux débris qui pantouflent au Conseil constitutionnel, faut reconnaître que si le Parlement a perdu un tonton, il aura au moins gagné un neveu. Et quel neveu ! 43 ans aux prunes et 2,5 pour cent des voix. Maintenant qu’il tient son bout de gras, il n’est pas prêt de le lâcher, Ghassounet. Bon, c’est pas le couteau le plus tranchant des Moukheiber, mais depuis le temps qu’il regardait son oncle empiler les mandats et les carats, il est normal qu’il bourgeonne à son tour, Neuneu. Un qui doit bien rigoler, c’est le patron laqué du Nahar, qui proposait Monsieur Deux Virgule Cinq comme candidat de compromis, lui promettant la lune et la une… Peau de balle ! C’est son ex-beau-frère de l’Intérieur et gendre de la République qui rafle la mise. L’annonce par ce dernier de la victoire de Tonton Murr est pardonnée. Papa Btéghrinator boit du petit lait. Tout ce micmac pour te dire que la situation régionale est trop sérieuse pour qu’on prenne en compte les errements électoraux de quelques dizaines de milliers d’ahuris. Trop importante pour qu’on laisse les grognons manifester. Trop stratégique pour tolérer des médias récalcitrants et bavasseurs. Et qui sait, trop cruciale aussi pour élire dans deux ans un nouveau président de la République ! Pendant que ces attardés d’Israéliens ont le culot, eux, de faire campagne et d’aller aux élections en toute inconscience… Pour l’heure, le Moukheiber Nouveau s’apprête à prendre possession de son strapontin. Il ne lui manquera qu’un seul atout : les électeurs. Ceux-ci ont pris un bulletin de groupe pour le bal des cocus. Gaby NASR
Exit les quelque 70 000 péquenots du Metn, qui ont perdu leur temps un certain dimanche de juin pour aller voter au milieu des bousculades débridées et des remugles rances de gendarmes sudoripares. Ils auraient pu, ce jour-là, faire œuvre de créativité. Tiens, en participant par exemple au concours annuel des châteaux de sable du club de Amchit. Là-bas au moins, il y avait...