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Actualités - CHRONOLOGIE

« On ne peut pas travestir la volonté populaire », souligne Gabriel Murr

«On peut me priver de mon mandat, mais on ne peut pas travestir la volonté des électeurs du Metn. » S’il fallait résumer en une seule phrase la réaction de Gabriel Murr, hier, à l’annonce de sa destitution, ce serait celle-là. Pour M. Murr, la décision du Conseil constitutionnel ne change absolument rien : « On s’y attendait. Depuis plusieurs jours, tous les journaux annonçaient déjà ce résultat. C’est comme si une campagne de banalisation avait été organisée pour que les Libanais encaissent l’information sans réagir. Nous commencons à avoir l’habitude ce genre de tactique. » Il affirme avoir appris comme tout le monde la décision du Conseil constitutionnel sur la New TV, à 14h30. Une décision qu’il rejette sur la forme. Adoptant une position de principe, M. Murr explique : « La candidate Myrna Murr Aboucharaf n’avait pas le droit de se présenter aux élections législatives, conformément à l’article 22 de la loi électorale, puisqu’elle était présidente de la Fédération des municipalités du Metn. Plus encore, elle s’est désistée de ses droits sur les résulats de la partielle en se retirant de la course électorale. Elle n’avait donc pas le droit de présenter un recours devant le Conseil constitutionnel. Par conséquent, toute la démarche est nulle et non avenue. » Il affirme par ailleurs n’avoir commis aucune infraction. Sur la désignation de Ghassan Moukheiber, Gabriel Murr se contente de dire : « Si le Conseil constitutionnel considère qu’il a le droit de faire représenter 75 000 électeurs par quelqu’un qui a recueilli 1 700 voix, soit 2 % de l’électorat, il est en train de faire fi de la volonté du peuple. » Concernant une possible réouverture de la MTV, au moment où les rumeurs vont bon train sur le fait que la chaîne est définitivement perdue, M. Murr refuse d’être négatif. « Nous attendons le verdict de la Cour de cassation. Nous espérons qu’il y a encore des juges intègres au Liban », indique-t-il. Et si le résultat est négatif ? « Ce serait une victoire de la politique sur la justice », répond M. Murr. « Tout sera débattu demain, dans le cadre de la réunion du Rassemblement de Kornet Chehwane ». Gabriel Murr refuse d’anticiper. C’est à froid – et avec le collectif de Kornet Chehwane – qu’il a choisi de se défendre contre la campagne dont il fait l’objet depuis l’annonce de sa candidature à la partielle du Metn. Et c’est vers Kornet Chehwane que les yeux seront, une fois de plus, tournés aujourd’hui. Michel HAJJI GEORGIOU
«On peut me priver de mon mandat, mais on ne peut pas travestir la volonté des électeurs du Metn. » S’il fallait résumer en une seule phrase la réaction de Gabriel Murr, hier, à l’annonce de sa destitution, ce serait celle-là. Pour M. Murr, la décision du Conseil constitutionnel ne change absolument rien : « On s’y attendait. Depuis plusieurs jours, tous les journaux...