Khoury évoque une abolition de toutes les barrières douanières

Le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, a révélé samedi l’existence d’un projet d’accord bilatéral pour l’annulation de toutes les taxes et de toutes les barrières douanières d’un seul coup. Dans le cadre d’une causerie avec le professeur en économie à l’Université Saint-Joseph (USJ) Élie Yachoui, sur la Voix du Liban, M. Khoury a indiqué que ce projet d’accord sera discuté par les commissions concernées le 7 novembre. Concernant la main-d’œuvre syrienne au Liban, M. Khoury a estimé que rien n’a changé sur ce point depuis les années 70. « La main-d’œuvre syrienne était présente au Liban et vice versa. Les capitaux syriens se trouvaient dans les banques libanaises. La main-d’œuvre syrienne aide au développement de l’économie nationale et à abaisser les coûts de production. Cette main-d’œuvre est en grande majorité saisonnière et cantonnée au secteur de l’habitat et de l’agriculture », a-t-il affirmé. « Par contre, la main-d’œuvre libanaise est présente en Syrie depuis longtemps. Elle est traitée de la même façon que les Syriens au Liban. Près de 100 000 familles libanaises habitent en Syrie où elles travaillent et possèdent de grandes sociétés. 22 000 écoliers libanais étudient dans des écoles primaires et secondaires syriennes et 6 000 jeunes étudient gratuitement dans les universités syriennes », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que « le nombre de travailleurs syriens au Liban est amplifié et qu’il ne dépasse pas les 250 000 à 300 000 travailleurs, au maximum », mais que « ce nombre est en train de baisser en raison de la crise économique ». « 90 % des tâches qu’accomplit la main-d’œuvre syrienne, les Libanais n’en veulent pas pour des raisons sociales diverses. Si l’on n’avait pas recours à cette main-d’œuvre, beaucoup de secteurs ne seraient pas productifs au Liban », a-t-il conclu.