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Actualités - OPINION

Courrier Remboursez !

Il y a cinq ans, j’ai acheté une patente qui m’autorisait à assurer le transport public à bord d’un bus diesel de 24 places. L’investissement m’a coûté cinq ans de travail et 68 000 dollars. Or l’État a décidé de nous faire changer le moteur diesel en moteur à essence. Ce qui réclame en fait de changer le moteur, la boîte de vitesse, la transmission, le réservoir et même le circuit électrique. Et cela, si on trouve le moteur à essence convenable. Car la plupart des grands constructeurs automobiles ne fabriquent plus de moteurs à essence pour poids lourds. Ceux qui en fabriquent le font en quantité limitée pour certains pays où l’essence ne coûte pas cher. Ces moteurs à essence sont donc beaucoup plus onéreux que les diesels et leurs pièces de rechange sont rares et chères. Souvent d’ailleurs, ces moteurs ne sont pas montables sur nos bus. Nous ne comprenons pas cette décision. En Europe, les ventes de voitures diesel atteignent 62 % des ventes globales. Les ingénieurs en mécanique disent que le diesel est beaucoup moins polluant que l’essence, surtout avec les moteurs HDI (injection directe) à pot catalytique. Je ne pense pas que nos députés et ministres s’y connaissent plus que ces ingénieurs. Dans le cas contraire, pourquoi ont-ils autorisé les bus à diesel ? Au moment où ils ont accordé les patentes pour les bus diesel, ces bus n’étaient-ils donc pas polluants ? Allons messieurs, la technologie évolue. Et si les bus de 24 places sont polluants, les autres bus, les camions, les engins de l’armée et les usines ne le sont-ils pas ? De toutes les façons, j’exige de l’État qu’il me rachète la patente et le bus, et qu’il me dédommage en conséquence. J’ai investi en effet dans un mode de transport à base de diesel. Ma patente m’y autorise. Si les députés et les ministres ont modifié les termes de cette autorisation, c’est leur droit, mais leur devoir reste d’être justes et de me payer les indemnités qui me sont dues. Avec cet argent, je compte investir dans un pays où les lois sont stables. À ma maigre connaissance, l’instabilité des lois n’encourage pas les investissements mais la fuite des capitaux. Talal Khalil AWADA
Il y a cinq ans, j’ai acheté une patente qui m’autorisait à assurer le transport public à bord d’un bus diesel de 24 places. L’investissement m’a coûté cinq ans de travail et 68 000 dollars. Or l’État a décidé de nous faire changer le moteur diesel en moteur à essence. Ce qui réclame en fait de changer le moteur, la boîte de vitesse, la transmission, le...