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Actualités - CHRONOLOGIE

Camps - La situation enregistre un regain de tension Nouveaux attentats à Aïn el-Héloué

Qu’il s’agisse de règlements de comptes entre islamistes de tous bords, d’affrontements interpalestiniens, ou de clashes armés opposant des éléments armés islamistes à des miliciens palestiniens, la situation ne cesse de se dégrader au camp de réfugiés de Aïn el-Héloué. Le dernier incident remonte à la nuit de samedi à dimanche, quand des inconnus ont lancé une grenade devant la maison d’un responsable du mouvement Fateh dans le camp. La grenade a explosé devant le domicile de Aboul Kol, un responsable du mouvement dirigé par le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, sans faire de victimes ni de dégâts. Plus tôt dans la soirée, une charge avait explosé devant une parfumerie du camp, faisant voler en éclats la vitrine du magasin. Des incidents similaires avaient déjà eu lieu en octobre : un barrage de l’armée libanaise à l’entrée du camp de Aïn el-Héloué, le plus grand camp du Liban avec quelque 70 000 réfugiés, avait notamment été visé par une grenade. Au fil du temps, Aïn el-Héloué s’est transformé en repaire à des hors-la-loi de tout poil : islamistes refoulés de Denniyé, trafiquants notoires, membres du réseau terroriste el-Qaëda. Tout cela, parallèlement à la présence des miliciens de Fateh et des autres organisations de libération de la Palestine. Toujours en octobre, un intégriste syrien, Yasser Mohammed Cheikho, alias Abou Saër al-Kurdi, avait été retrouvé tué de quatre balles dans la tête. La victime appartenait à l’organisation Isbat al-Nour, un groupuscule dissident du groupe Isbat al-Ansar, qui figure sur la liste des organisations terroristes établie par les États-Unis après les attentats du 11 septembre. Dirigé par Abdallah Chreidi, Isbat al-Nour avait donné refuge au « groupe de Denniyé », des islamistes recherchés par la justice pour avoir fomenté une rébellion matée par l’armée en janvier 2000, dans la région de Denniyé (Liban-Nord). Abou Saër, pour sa part, avait donné refuge dans son domicile dans le camp à l’intégriste libanais, Badih Hamadé, dit « Abou Obeida », qui avait fui vers Aïn el-Héloué, après avoir tué trois militaires libanais venus l’arrêter, en juillet dernier. L’armée, qui s’interdit de pénétrer dans les camps de réfugiés palestiniens, avait obtenu la livraison de Hamadé, après avoir encerclé Aïn el-Héloué. La livraison de Hamadé avait été précédée d’affrontements qui avaient opposé Isbat al-Nour aux autres formations palestiniennes, notamment au mouvement de résistance islamique Hamas et au Fateh. Deux Palestiniens avaient été tués et une dizaine d’autres blessés lors de ces affrontements. Des sources palestiniennes ont à maintes reprises estimé que ces incidents n’avaient d’autre but que de « susciter des tensions » et de « troubler la sécurité » dans le camp. Il n’en demeure pas mois que les camps de réfugiés palestiniens se sont transformés en autant de zones de non-droit qui échappent totalement au contrôle de l’État libanais, et dont la sécurité est assurée par un comité de coordination palestinien coiffé par le Fateh de Yasser Arafat.
Qu’il s’agisse de règlements de comptes entre islamistes de tous bords, d’affrontements interpalestiniens, ou de clashes armés opposant des éléments armés islamistes à des miliciens palestiniens, la situation ne cesse de se dégrader au camp de réfugiés de Aïn el-Héloué. Le dernier incident remonte à la nuit de samedi à dimanche, quand des inconnus ont lancé une...