Abdou Diouf a été « imposé » à la Francophonie, estiment les Camerounais

L’opinion publique et la presse camerounaises estiment que l’ancien président sénégalais Abdou Diouf a été «imposé» au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lors du Sommet de Beyrouth. Le titre du quotidien indépendant Mutations, « Comment on a imposé Diouf à la Francophonie », illustre bien les positions communément partagées au Cameroun sur l’élection d’Abdou Diouf face au Congolais Henri Lopès qui s’est finalement retiré. Pour le quotidien privé, le président français « Jacques Chirac a imposé Abdou Diouf ». « Le consensus autour de la désignation de l’ex-chef de l’État sénégalais est un coup de force de la diplomatie française », estime le journal. Si le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune se contente de titrer « Francophonie : Abdou Diouf, nouveau secrétaire général », La Nouvelle Expression écrit, comme Mutations : « Chirac impose Abdou Diouf. » « La succession de Boutros Boutros-Ghali à la tête de l’organisation internationale s’est faite sous la houlette de la France de Jacques Chirac », écrit ce journal qui constate par ailleurs qu’au bout du compte, « il n’y a pas eu match ». Avis partagé par Le Messager qui titre : « Diouf dans la contestation ». Le journal ajoute qu’avec ses « velléités colonialistes, la Francophonie, créée par la France, demeure une tribune pour la France ».