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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef de l’État affirme que l’initiative de paix arabe reste valable Lahoud : Le dialogue au service de la paix

Si les déclarations publiques du chef de l’État étaient axées pour l’essentiel sur des thèmes intéressant la francophonie, il n’a cessé de plaider la cause du Liban lors des débats à huis clos. C’est ainsi qu’il s’est longuement étendu samedi soir sur le conflit arabo-israélien en insistant sur la mauvaise volonté affichée par l’État hébreu concernant la réalisation d’une paix juste et globale dans la région. M. Lahoud a ainsi rappelé qu’Israël a répondu à l’initiative de paix adoptée par le Sommet arabe en mars dernier en « attaquant et en envahissant la Cisjordanie avec ses forces blindées ». « La communauté internationale, le quartette en particulier, et les membres permanents du Conseil de sécurité devraient redonner vie au processus de paix et discuter des moyens permettant d’aboutir à un règlement juste, permanent et global à ce conflit », a-t-il dit avant d’ajouter : « La communauté francophone est appelée aussi à jouer un rôle dans ce cadre. » Concernant le Liban, le président de la République a rappelé que l’État hébreu lui-même reconnaît l’occupation des hameaux de Chebaa dont la libanité ne fait aucun doute. « Israël continue d’autre part à violer tous les jours la souveraineté de notre pays (...). Par ailleurs, il occupe toujours le Golan et persiste dans sa politique de colonisation, tout en proclamant son refus de l’initiative arabe de paix », a affirmé le président Lahoud avant de poursuivre : « Rappelons dans ce cadre qu’Israël a refusé pendant plus de 22 ans d’appliquer la résolution 425 du Conseil de sécurité. En 2000, l’armée d’occupation ne s’est pas retirée de son plein gré de la plus grande partie du territoire libanais, et conformément à une résolution internationale. Elle a opéré ce retrait car elle y a été contrainte par la résistance libanaise appuyée par l’ensemble du peuple libanais. » Le chef de l’État a souligné d’autre part la détermination du Liban à réclamer des indemnités à Israël devant les instances politiques et judiciares internationales. Et le président Lahoud de conclure : « Nous réitérons enfin notre volonté d’exploiter l’eau du Sud en application du droit et en fonction des besoins de notre économie. (...) L’initiative de paix arabe reste valable, et je suis convaincu que le IXe Sommet de la francophonie reconnaît ses avantages. Je suis également persuadé que le Sommet n’hésitera pas un instant à confirmer sa solidarité avec le Liban en cette période cruciale de son histoire. » L’allocution finale de Lahoud Le lendemain dimanche, le président de la République a prononcé son allocution finale au début de la séance de clôture du Sommet. Il a notamment déclaré à cette occasion : « Au terme de ces trois journées de débats intensifs et fructueux, l’heure est venue de clore ce IXe Sommet de la francophonie (...). Qu’il se soit tenu au Liban, malgré les incertitudes qui pèsent sur la paix et la sécurité régionales, est une marque de confiance et d’amitié à notre égard dont nous vous restons reconnaissants. » M. Lahoud a ajouté que la déclaration finale s’articule autour de trois axes : « Le premier axe est celui de la mise du dialogue des cultures au service de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme. Dans ce contexte, nous avons unanimement condamné le terrorisme sous toutes ses formes et nous nous sommes engagés à le combattre en conformité aux résolutions pertinentes des Nations unies. » Le président de la République a précisé que le « deuxième axe de notre déclaration est relatif à ce qu’il faut désormais appeler la conception francophone des biens culturels qui, à la différence des productions commerciales telles que les définit l’Organisation mondiale du commerce (OMC), doivent faire l’objet d’un régime particulier ». « Enfin, a ajouté M. Lahoud, notre déclaration proclame que francophonie et solidarité sont synonymes et que notre action doit tendre au développement durable et équilibré de tous nos États membres et notamment ceux qui, en Afrique et ailleurs, sont les moins favorisés. » Rendant un vibrant hommage au secrétaire général sortant de l’organisation francophone ainsi qu’au nouveau secrétaire, respectivement Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf, le chef de l’État a estimé que le choix de ces deux personnes « reflète l’importance croissante » du continent africain. M. Lahoud a conclu en ces termes : « Cette contribution, africaine et arabe en même temps, a été enrichie par la présence, pour la première fois dans notre Sommet francophone, du président de la République algérienne. Monsieur Bouteflika m’a fait l’honneur de répondre à mon invitation. Je l’en remercie vivement en mon nom personnel, au nom de mon pays et en votre nom à tous. »
Si les déclarations publiques du chef de l’État étaient axées pour l’essentiel sur des thèmes intéressant la francophonie, il n’a cessé de plaider la cause du Liban lors des débats à huis clos. C’est ainsi qu’il s’est longuement étendu samedi soir sur le conflit arabo-israélien en insistant sur la mauvaise volonté affichée par l’État hébreu concernant la...