Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Édition - Beyrouth au premier plan d’une revue québécoise Des artistes libanais au sommaire du numéro 108 de « Parachute »(photo)

Parachute, une revue d’art contemporain québécoise, consacre sa 108e édition à Beyrouth. À l’occasion de son lancement, une discussion a réuni, à l’Espace SD, la directrice de la revue, Chantal Pontbrian, son coordonnateur, Stephen Wright, et quelques-uns des auteurs et artistes ayant collaboré au numéro : Tony Chakar, Mahmoud Hojeij, Bilal Khbeiz, Walid Sadek et Akram Zaatari. Fondée en 1975 à Montréal, la revue s’est fixé, dès ses débuts, un programme précis pour développer de nouvelles méthodologies dans la critique d’art et l’élargissement des horizons géographiques et culturels. « Dès son premier numéro, la revue est publiée en français et en anglais, dans le but de promouvoir une pensée hybride, nourrie du croisement des grands courants culturels mondiaux », indique Mme Pontbrian. Et d’ajouter : « En 27 ans d’existence, la revue a connu de grands changements, répondant ainsi à l’évolution du milieu. Cela s’est manifesté par l’ajout de nouvelles rubriques, les modifications dans la présentation graphique, l’élargissement de son aire d’intérêt géographique. Le numéro 100, paru en automne 2000, a marqué l’avènement d’un concept éditorial et d’une formule graphique renouvelée. » Chaque numéro porte sur un sujet inspiré des pratiques actuelles (l’idée de la communauté, autofictions, économies...). Le contenu porte essentiellement sur les arts visuels (peinture, sculpture, installation, performance, photographie, vidéo, etc.) ainsi que sur les enjeux théoriques qui s’y rattachent. Mais Parachute accorde également une place importante au cinéma, au théâtre, à la danse, à la musique et à l’architecture lorsque ces manifestations sortent des genres conventionnels et induisent un questionnement théorique. Une fois l’an, un numéro est consacré entièrement à une « ville d’émergence », où se définissent de nouveaux enjeux de l’art contemporain. Après Mexico, c’est Beyrouth qui est parachutée au premier plan. Bien que les éditions Parachute aient saisi la tenue du IXe Sommet de la francophonie comme occasion pour lancer ce numéro spécial Beyrouth, il n’a pas du tout, selon sa directrice, été inspiré par cet événement. « Ce n’est qu’après avoir entamé la rédaction que j’ai su à propos du Sommet de la francophonie ». Le choix de Beyrouth était donc uniquement basé sur le fait que cette ville « favorise un contexte artistique qui permet d’articuler une critique d’une vision moderniste de l’histoire, note la directrice de la revue. Dans le contexte actuel, il nous semblait important de nous pencher sur le monde arabe et les nouvelles conditions de pratiques artistiques qui s’y manifestent. Beyrouth est une ville charnière et emblématique, multiculturelle, multiconfessionnelle, aux prises avec la guerre et la paix, avec des problèmes de territorialité et d’identités multiples. » Ce numéro aborde ainsi des pratiques artistiques propres aux artistes résidant à Beyrouth, de même que certains autres de la diaspora. Il s’agit de Walid Sadek, Akram Zaatari, Mohammed Soued, Mahmoud Houjeij, Michel Lasserre, Paola Yacoub, Walid Raad, Bilal Khbeiz, Rabih Mroué, Tony Chakar, Jayce Salloum et Mona Hatoum. Plusieurs artistes signent des textes. L’architecture est présente en filigrane dans les pratiques beyrouthines, mais elle l’est ici plus spécifiquement à travers le texte de A. Hashim Sarkis, et le projet d’Amale Andraos. Le numéro comporte un projet de Gilbert Boyer, artiste montréalais qui s’intéresse de près au contexte de la ville de Beyrouth. De même que certains organismes et intellectuels, tels que la Fondation arabe pour l’image, l’association Ashkal Alwane, le festival Ayloul, Élias Khoury, Hazim Saghié et Hoda Barakat. Le lancement officiel de Parachute numéro 108 aura lieu ce soir, 18h30, à la galerie Agial, rue Abdel Aziz. *La revue est disponible aux Librairies Antoine.
Parachute, une revue d’art contemporain québécoise, consacre sa 108e édition à Beyrouth. À l’occasion de son lancement, une discussion a réuni, à l’Espace SD, la directrice de la revue, Chantal Pontbrian, son coordonnateur, Stephen Wright, et quelques-uns des auteurs et artistes ayant collaboré au numéro : Tony Chakar, Mahmoud Hojeij, Bilal Khbeiz, Walid Sadek et Akram...