Paris se réjouit de la présence de Bouteflika à Beyrouth

La France se réjouit de la présence du président algérien Abdelaziz Bouteflika au Sommet de la francophonie à Beyrouth et estime que « l’Algérie est chez elle dans la francophonie, même si elle n’a pas rejoint l’organisation », a indiqué hier la présidence française. Le président algérien est l’invité personnel de son homologue libanais, le général Émile Lahoud, au IXe Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). M. Bouteflika assistera à la séance d’ouverture du Sommet vendredi, puis, le soir, au dîner officiel donné en l’honneur de ses hôtes par le président Lahoud. La présence d’un chef d’État algérien à ce Sommet est une première. L’Algérie, l’un des pays francophones les plus importants, s’est tenue à l’écart de la francophonie depuis son indépendance en 1962. La participation de M. Bouteflika au Sommet, venant après l’institution de l’enseignement du français dès la deuxième année d’école, a réveillé les vieilles passions sur l’identité culturelle française. « Langue du colonisateur » pour les uns, « langue de la science et de l’ouverture sur le monde » pour les autres, le français, parlé par la grande majorité des Algériens, est au cœur d’un débat passionné qui s’enflamme à chaque occasion. « L’Algérie est chez elle dans la francophonie, même si elle n’a pas rejoint l’organisation. Nous sommes particulièrement heureux de la présence du président Bouteflika à Beyrouth », a déclaré la porte-parole de l’Élysée Catherine Colonna, au cours d’un point de presse. Abdelaziz Bouteflika avait participé, le 3 septembre, à une réunion d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement francophones, présidée par Jacques Chirac en marge du sommet de la Terre à Johannesburg. En septembre 2000, il avait déjà participé à une telle réunion en marge d’un sommet des Nations unies.