Le briefing du commandant en chef

Sur le terrain, la mobilisation est totale. Briefant récemment les commandants de bataillons, le général Michel Sleimane leur a rappelé que les visées hydrauliques israéliennes ne datent pas d’aujourd’hui, ni même d’hier. Il a évoqué les captations durant les 22 années d’occupation et souligné que l’État hébreu ne saurait gommer les droits légitimes du Liban. Le commandant en chef a relevé que le simple bon sens veut que des eaux qui prennent leur source dans un pays donné puissent lui profiter, avant de se déverser ailleurs. Le général a ajouté qu’Israël invente n’importe quoi, en prétendant par exemple que c’est le Hezbollah qui a suscité cette histoire d’eau. Ou en adressant par voie d’intermédiaires des messages au Liban, comme de se tourner plutôt vers le Litani et vers un barrage sur l’Oronte. En somme, a dit en substance le général, c’est comme si Israël disait aux Libanais : ce qui est à moi est à moi ; et ce qui est à vous est à vous et à moi aussi. Une boutade que l’on a parfois entendue au sujet d’autres parties. Quoi qu’il en soit, des sources sécuritaires estiment qu’Israël tente de mettre à profit les tensions régionalo-internationales, pour prendre sa revanche sur un Liban qui l’a vaincu en se libérant. Et pour faire barrage. Au Wazzani. P. A.-A.