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AFFAIRE SADR Les Brigades de l’imam-martyr mettent en garde le fils de Kadhafi contre sa visite au Liban

Un groupuscule chiite, les Brigades de l’imam-martyr Moussa Sadr, a accusé sans détours le président libyen, Mouammar Kadhafi, d’avoir fait assassiner le haut dignitaire chiite, reprochant à l’Iran et au Hezbollah de ne pas avoir annoncé plus tôt sa mort et jurant de venger son assassinat, et a menacé de s’en prendre au fils de Kadhafi, Ahmed Kazzaf el-Dam, qui doit effectuer, dans les prochains jours, une visite au Liban. Dans leur communiqué publié hier, les Brigades de l’imam-martyr Moussa Sadr, un groupe anonyme, ont annoncé que le dignitaire chiite et ses deux compagnons « ont été indubitablement assassinés peu de temps après leur arrivée en Libye par Kadhafi et ses hommes ». Il y a lieu de relever que c’est la première fois qu’un organisme chiite évoque expressément la mort de l’imam Sadr. Le dignitaire chiite et ses deux compagnons ont été portés disparus lors d’un voyage à Tripoli en 1978. Accusé par la communauté chiite de les avoir enlevés, le régime libyen a toujours nié toute implication dans cette affaire. Pour sa part, la communauté chiite refuse encore de considérer l’imam Sadr comme étant mort, du moment qu’elle n’en a pas une preuve tangible, et le désigne comme étant disparu. « Nous avons eu la certitude de sa mort grâce aux informations parvenues depuis longtemps à nos frères dans la République islamique d’Iran et auxquelles nous avons eu accès il y a quelques semaines », indique le communiqué, qui précise que les Brigades de l’imam-martyr Moussa Sadr ont demandé, « il y a plus de deux semaines », aux responsables iraniens et au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, d’annoncer le décès de l’imam. « Mais pour des raisons que nous n’arrivons pas à deviner, aucune initiative n’a été prise en ce sens. Aussi, avons-nous décidé de faire la lumière sur cette affaire et d’annoncer le crime commis par Kadhafi et ses hommes », note le communiqué. Les Brigades de l’imam-martyr Moussa Sadr ont juré qu’elles « vengeront le sang (du dignitaire chiite) au moment opportun et de la manière appropriée ». « Nous frapperons sans relâche les intérêts de Kadhafi et de ses hommes partout dans le monde », ont-elles souligné, avant d’inviter les autorités libanaises à rompre leurs relations avec le régime libyen et à ne pas accueillir Ahmed Kazzaf el-Dam, qui compte, selon le communiqué, venir au Liban dans les prochains jours. « Nous l’avertissons qu’au cas où ses pieds fouleraient le sol libanais, aucune force au monde ne pourra le protéger ou garantir sa sécurité », ajoute le communiqué.
Un groupuscule chiite, les Brigades de l’imam-martyr Moussa Sadr, a accusé sans détours le président libyen, Mouammar Kadhafi, d’avoir fait assassiner le haut dignitaire chiite, reprochant à l’Iran et au Hezbollah de ne pas avoir annoncé plus tôt sa mort et jurant de venger son assassinat, et a menacé de s’en prendre au fils de Kadhafi, Ahmed Kazzaf el-Dam, qui doit...