Murr critique la prise de position des évêques maronites

En réaction à la déclaration des évêques maronites rejetant tout idée d’une loi électorale adoptant le Liban comme circonscription unique, le ministre de l’ Intérieur M. Elias Murr, a déclaré hier que l’Eglise maronite « condamne ainsi une pensée politique défendue par beaucoup ». Sans cacher sa préférence pour la circonscription unique, le ministre de l’ Intérieur a affirmé qu’on en est toujours « à la phase des échanges d’idées ». M. Murr, qui s’exprimait à la sortie d’une audience que lui avait accordée le président de la Chambre, Nabih Berry, a ajouté que toutes les fractions politiques lui ont fait parvenir des projets de loi électorale, sauf le rassemblement de Kornet Chehwane. M. Murr s’est prononcé pour une loi « équilibrée » favorisant « la modération », affirmant qu’il existe au Liban des défenseurs des trois principales formules en vigueur, la petite, la moyenne et la grande ou l’unique circonscription. Il a ajouté que ceux qui pensent « grande circonscription » « songent à l’avenir du pays ». « L’accord de Taëf prévoit une déconfessionnalisation totale et l’élection d’une Chambre non confessionnelle , a-t-il fait valoir. Avec le projet de la grande circonscription , on préserve l’acquis d’une Chambre ou chrétiens et musulmans sont à égalité ». Selon M. Murr, la manière dont l’opposition coupe court, d’emblée, à toute idée d’un Liban circonscription unique, revient « à éliminer toute vie démocratique ». Il a jugé aussi que le risque de formation d’une « liste préfabriquée » imposée par le pouvoir « existe dans tous les pays ».