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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Concordance de vues avec Ali Abdallah Saleh et le sultan Qabous Bilan positif des visites de Lahoud à Sanaa et à Salalah(photos)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, est satisfait des résultats des deux visites qu’il a effectuées au Yémen et au sultnanat d’Oman. Il considère que ses entretiens avec le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, puis avec le sultan Qabous ben Saïd ont été fructueux, en raison d’une convergence de vues avec ses interlocuteurs au sujet des questions liées à l’actualité régionale et d’une volonté commune pour un développement des relations bilatérales sur le double plan économique et politique. Cette volonté s’est d’ailleurs traduite par la signature d’une série d’accords de coopération aussi bien à Sanaa qu’à Salalah, la ville omanaise où le général Lahoud a été reçu par le sultan Qabous. Le président a regagné Beyrouth hier en fin d’après-midi, après avoir eu un dernier entretien d’une heure avec le sultan, qui l’a ensuite accompagné à l’aéroport où des adieux officiels lui ont été réservés. Selon une source de la délégation libanaise, les dirigeants yéménite et omanais ont tous deux affirmé le droit du Liban à exploiter sa part entière des eaux du Wazzani pour faire parvenir l’eau potable aux villages qui en manquent au Liban-Sud. Ils ont également souligné leur détermination à œuvrer pour renforcer les relations bilatérales sur tous les plans. Le président Ali Abdallah Saleh devait donner ses instructions aux ministres yéménites concernés pour créer une zone de libre-échange entre Beyrouth et Sanaa, pour prendre les mesures qui s’imposent afin de faciliter la circulation des hommes d’affaires entre les deux pays et pour examiner la possibilité de mettre en place des industries communes. Le ministre omanais des AE bientôt à Beyrouth La commission mixte libano-yéménite, qui tiendra sa première réunion en novembre prochain, devra jeter les bases d’une série de mesures à mettre en œuvre afin de concrétiser les points sur lesquels les présidents Lahoud et Saleh se sont entendus. Idem à Oman où le sultan Qabous et son hôte libanais ont également décidé d’une série de mesures susceptibles de renforcer la coopération économique bilatérale. Le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef ben Alwi ben Abdallah, est attendu au Liban après le sommet de la francophonie, qui s’ouvrira le 18 octobre, pour mettre la dernière main, avec les responsables libanais, aux accords de coopération qui doivent être signés. De son côté, le nouvel ambassadeur de Mascate à Beyrouth, Amer ben Hamad ben Youjayri, doit s’attaquer à son arrivée dans la capitale à la formation d’un rassemblement des hommes d’affaires libanais et omanais. Sur le plan politique, on souligne de mêmes sources que le sultanat d’Oman soutient tout effort arabe dont l’objectif est de rétablir le calme dans la région, en mettant l’accent sur la concordance de vues entre le sultan Qabous et le général Lahoud qui a insisté, à plusieurs reprises au cours de son bref séjour à Sanaa puis à Salalah, sur la nécessité d’une solidarité arabe sans faille. Des frappes contre l’Irak, une question de timing Pour ce qui est du dossier irakien, le chef de l’État est rentré à Beyrouth avec le sentiment, a-t-on ajouté de mêmes sources, que les menaces de frappes américaines contre Bagdad sont devenues suffisamment graves pour être considérées avec le plus grand sérieux. On n’en est plus au stade de la décision, mais du timing, indique la même source, en estimant qu’un retour des inspecteurs de l’Onu à Bagdad n’est peut-être pas suffisant pour éloigner le spectre d’une opération militaire américaine contre l’Irak, à moins qu’il n’y ait un forcing international pour privilégier les solutions politiques. De mêmes sources, on affirme que le général Lahoud et ses deux hôtes se sont entendus pour entreprendre chacun une série de contacts visant à enclencher un « état d’esprit » international susceptible d’« encourager les États-Unis à renoncer à leur projet contre l’Irak ou, du moins, à faire baisser la tension dans l’espoir que le temps fera le reste ». Ces contacts seront principalement orientés vers l’Europe, la Russie et la Chine. Le chef de l’État, a-t-on poursuivi de mêmes sources, était soucieux d’insister auprès de ses hôtes sur la nécessité d’une solidarité arabe susceptible, dans les conditions que traverse aujourd’hui la région, de mettre fin aux tentatives d’isoler les pays arabes. Il a affirmé que les résolutions du sommet de Beyrouth, en mars dernier, comportent plusieurs points qui doivent être dynamisés afin que cette solidarité puisse se concrétiser. « Si les Arabes ne se solidarisent pas aujourd’hui, quand le feront-ils ?» s’est interrogé le général Lahoud. Les trois dirigants étaient d’accord pour souligner aussi qu’une attaque contre l’Irak serait suivie d’autres, mais d’envergure différente, visant des pays de la région. Ils se sont entendus pour maintenir leurs contacts politiques. Il y a lieu de signaler dans ce cadre que le sultan Qabous ainsi que le président yéménite ont tous deux accepté l’invitation que le général Lahoud leur a adressée à visiter le Liban. Le chef de l’État aura passé en définitive vingt-quatre heures à Salalah, où il a eu deux entretiens en tête à tête, d’une heure et demie et d’une heure respectivement, avec le sultan Qabous. Les discussions du chef de l’État à Oman – où il a reçu hier les ambassadeurs arabes ainsi que des représentants de la colonie libanaise – ont été couronnées par la signature de deux accords: le premier concerne la formation d’une commission mixte pour le développement des relations entre Beyrouth et Mascate et le deuxième concerne l’établissement de concertations entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays. Échos de la visite – Le tête-à-tête entre le président Lahoud et le sultan Qabous était prévu pour une demi-heure seulement, mais il a duré une heure et demie. L’entretien a porté sur les développements à venir de la situation dans le monde arabe. – Le sultan a promis de visiter le Liban et le président Lahoud s’est engagé à son tour à lui réserver un accueil exceptionnel pour le remercier de son hospitalité. – Les ambassadeurs arabes ont demandé au chef de l’État, qui les a reçus hier, d’entrependre une action au niveau arabe pour faire face aux développements qui s’accélèrent dans la région. Ils ont considéré que le général Lahoud est le plus habilité à prendre ce genre d’initiative en raison de la confiance placée en lui et du fait qu’il assume actuellement la présidence tournante du sommet arabe. – Reçue hier par le chef de l’État, une délégation de la colonie libanaise à Oman s’est félicitée de la situation des Libanais dans ce pays, estimant que le traitement qui leur est réservé se renforcera après la visite du général Lahoud. – Parmi les ministres omanais avec qui le général Lahoud s’était entretenu, certains étaient diplômés due la Brummana High School où le président avait suivi ses études. – Le sultan Qabous avait pris soin d’offrir à ses hôtes des plats de douceurs à base de dattes ainsi que de l’encens.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, est satisfait des résultats des deux visites qu’il a effectuées au Yémen et au sultnanat d’Oman. Il considère que ses entretiens avec le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, puis avec le sultan Qabous ben Saïd ont été fructueux, en raison d’une convergence de vues avec ses interlocuteurs au sujet des questions liées...