Grand Sérail Hariri au Japon le 9 octobre pour préparer Paris II (photo)

Le Premier ministre Rafic Hariri effectuera le 9 octobre une visite de travail au Japon, en prélude à la réunion de Paris II qui doit regrouper les bailleurs de fonds appelés à aider le Liban à surmonter sa crise économique. De source officielle, on indique que la visite de deux jours que M. Hariri effectuera au Japon sera axée essentiellement sur les préparatifs de la conférence de Paris II. Rappelons que la France, qui avait réuni la première conférence de Paris I en février 2001, a annoncé en juillet la prochaine réunion de Paris II, sans avancer de date. L’Union européenne, le Japon et des pays pétroliers du Golfe devront notamment y participer. Le ministre des Finances, Fouad Siniora, avait déclaré en août que Paris II « sera un des moyens de réduire la dette publique » qui s’est élevée fin juin à 30 milliards de dollars, soit à plus de 170 % du produit intérieur brut. Le Liban cherche à réduire de 5 à 7 points le niveau des taux d’intérêt auxquels il emprunte (14,5 % sur les bons du Trésor en livres libanaises et 10 % sur les euro-obligations). Signalons, par ailleurs, que le Premier ministre a tenu hier une série de réunions de travail consacrées à l’évolution de la conjoncture politique et économique. Il a d’abord rendu visite au président de la Chambre, Nabih Berry, à la place de l’Étoile. Il a ensuite reçu le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, le député Sayed Akl, l’ancien ministre Michel Eddé et le procureur général de la République, Adnane Addoum. En soirée, le chef du gouvernement a conféré avec une délégation de l’Association des commerçants de Barbour. S’adressant aux membres de la délégation, M. Hariri s’est déclaré confiant quant à l’évolution de la situation au plan économique. « Les indices économiques commencent à donner des signes positifs, a notamment déclaré le Premier ministre. Ce dont se plaignent aujourd’hui les commerçants, les industriels et les hommes d’affaires se résume en un seul problème dont pâtit également le gouvernement, à savoir la hausse des taux d’intérêt. » M. Hariri a affirmé sur ce plan que l’impact positif de la politique adoptée par le gouvernement pour résoudre ce problème commencera à apparaître à la faveur de la conférence de Paris II et de la mise en place du processus de privatisation. Et d’ajouter: « Notre objectif prioritaire est de juguler la croissance de la dette. Cet objectif pourra être atteint en mettant un terme au déficit budgétaire. Dans le budget de l’année prochaine, un excédent primaire de 1 400 millions de dollars devrait être réalisé. Les recettes seront donc supérieures aux dépenses. Si le service de la dette n’était pas supérieur à cet excédent primaire, du fait de l’augmentation des taux d’intérêt, le pays n’aurait pas été confronté à un déficit budgétaire. Nous désirons ainsi aboutir à une baisse des taux d’intérêt afin que le service de la dette soit égal ou même inférieur à l’excédent primaire. Nous réussirons alors à juguler le déficit budgétaire. » En conclusion, le Premier ministre a affirmé que le Liban est le pays qui subira le moins l’impact d’une éventuelle attaque contre l’Irak.