Liban-Autriche Berry clôture sa visite à Vienne

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a regagné hier Beyrouth au terme d’une visite de trois jours à Vienne. Avant son départ, M. Berry a été interviewé au Hilton Plaza par les correspondants de la presse arabe accrédités dans la capitale autrichienne. Il a notamment déclaré que la situation interne au Liban, sur le double plan politique et de sécurité, est bonne, mais qu’« Israël perturbe le calme qui prévaut à cause de ses provocations quotidiennes ». Il a aussi mis l’accent sur la difficulté de la situation économique dont le règlement, « étalé sur plusieurs années », nécessite à ses yeux « une conjugaison des efforts de tous les Libanais et des plans quinquennaux successifs, surtout que les aides arabes promises au Liban n’ont pas été fournies, à l’exception de quelques projets de développement financés par l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis ». M. Berry a aussi rendu hommage à la France pour l’aide qu’elle assure au Liban, avant d’exprimer l’espoir que la tenue de Paris II permettra à Beyrouth de parvenir à une réduction du service de la dette publique qui plafonne à près de 30 milliards de dollars. Le chef du Parlement a aussi mis l’accent sur les efforts déployés par le gouvernement pour réduire au maximum les dépenses publiques ainsi que le déficit budgétaire. En réponse à une question, le président de la Chambre a qualifié de « bonnes » les relations libano-américaines « sauf quand il s’agit d’Israël », rappelant que Washington a rendu hommage à la coopération libanaise et syrienne dans la lutte contre le terrorisme. Concernant le conflit libano-israélien au sujet des eaux du Wazzani, M. Berry a estimé qu’il ressemble aux liens entre « un cambrioleur et une personne volée ». « L’État hébreu, a-t-il expliqué, convoite les eaux libanaises et profite de la conjoncture régionale et internationale pour essayer de nous interdire d’exploiter nos ressources hydrauliques. Nous pensons que l’occasion se présente aujourd’hui pour obtenir la totalité de notre part des eaux du Wazzani au lieu de nous contenter de quatre ou de cinq millions de mètres cubes. »