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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : La justice ne peut être utilisée à des fins politiques

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a condamné hier toute velléité d’utiliser la justice à des fins politiques. Il l’a fait au micro de la BBC, qui l’a interrogé au sujet de l’ouverture d’une enquête judiciaire portant sur les contacts, entretiens et déclarations que pourraient avoir effectué des hommes politiques, au Liban ou à l’étranger. « La justice ne peut être utilisée à des fins politiques, a répondu le patriarche, pour commencer. La magistrature jouit d’une immunité et celle-ci doit être respectée. C’est par des moyens politiques qu’il faut confronter la politique. » « Je parle en général. J’ignore si nous sommes en présence d’une telle situation », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a clairement rejeté le Syria Accountability Act. « Nous ne sommes pas avec cette résolution et la question ne nous concerne pas, a-t-il dit. Nous ne voulons pas de mal à la Syrie et, s’il y a lieu de demander des comptes, les Libanais n’ont pas à s’en mêler, car ils ne les concernent pas. La Syrie est notre voisine la plus proche et des liens cordiaux nous lient. Le Liban doit se garder de se mêler de cette question, d’autant que l’Administration américaine est hostile à cette orientation. » « Si l’on commence à poursuivre les personnes pour leurs opinions, c’est signe que la situation n’est pas saine », a répondu le patriarche à une question, avant d’enchaîner : « Il n’y a pas de démocratie sans un camp loyaliste et une opposition. Un pays qui tente de neutraliser son opposition se neutralise lui-même. Si Kornet Chehwane est considéré comme une opposition, alors il doit jouir des moyens nécessaires pour s’exprimer. Ou alors, nous serions dans la situation regrettable du parti unique et de la pensée unique. » Par ailleurs, au sujet du dialogue interne, le patriarche a eu eu des réponses percutantes : « Pensez-vous que le dialogue qui a eu lieu n’a pas abouti ? » Réponse : « Il n’a pas commencé pour aboutir. » Question : « Mais le chef de l’État a reçu le Rassemblement de Kornet Chehwane ! » Réponse : « Il s’agissait d’une rencontre, pas d’un dialogue. » Au sujet des rapports avec la Syrie, le patriarche a affirmé qu’il était pour les relations les plus cordiales et les plus chaleureuses, mais également pour le droit du Liban « à prendre librement ses décisions et non pas à se les faire dicter par un autre ».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a condamné hier toute velléité d’utiliser la justice à des fins politiques. Il l’a fait au micro de la BBC, qui l’a interrogé au sujet de l’ouverture d’une enquête judiciaire portant sur les contacts, entretiens et déclarations que pourraient avoir effectué des hommes politiques, au Liban ou à l’étranger. « La...