Jumelage du camp palestinien de Chatila avec la ville de Bagnolet

Un accord de jumelage a été conclu hier entre la ville de Bagnolet, dans la banlieue est de Paris, et le camp de réfugiés palestiniens de Chatila. L’accord a été signé par le maire communiste de Bagnolet, Marc Everbecq, et un représentant du Comité populaire du camp de Chatila, qui rassemble les notables et des délégués de toutes les formations politiques palestiniennes. M. Everbecq fait partie d’une délégation, comprenant des représentants d’une quarantaine d’associations, venue lundi au Liban pour la commémoration du 20e anniversaire des massacres de Sabra et Chatila, qui avaient fait selon les estimations entre 800 et 2 000 morts civils en septembre 1982. « Nous avons conscience de la grande responsabilité que nous avons vis-à-vis de cette population qui vit dans un dénuement presque total et nous voulons aider à travers des actions », a déclaré à la presse le maire de Bagnolet, citant le raccordement à l’électricité des habitants du camp. « Notre présence ici a un aspect bien évidemment humanitaire, mais aussi politique. Je crois que nous ne pouvons pas construire la paix dans cette région du monde sans créer les conditions d’un développement, les conditions de la dignité de chaque peuple », a-t-il ajouté. La délégation a participé à une marche aux flambeaux mardi vers le cimetière de Chatila et visité mercredi l’ex-centre de détention israélien de Khiam et le camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, au Liban-Sud. Dix autres accords de jumelage, conclus à l’initiative de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), créée après le déclenchement de la deuxième intifada en septembre 2000, par des associations françaises, ont été signés ces deux dernières années entre des municipalités et des camps des territoires autonomes palestiniens.