« Les Libanais n’ont pas oublié les campagnes de Télé-Liban en 2000 », souligne le PNL

L’affaire de la MTV et la teneur du troisième appel lancé mercredi dernier par le conseil des évêques maronites ont été au centre de la réunion hebdomadaire que le conseil supérieur du Parti national libéral a tenu hier, sous la présidence de M. Dory Chamoun. Dans le communiqué publié à l’issue de la réunion, le PNL s’élève contre la fermeture de la MTV et stigmatise vivement l’attitude du pouvoir central à l’égard de la situation qui prévaut dans le pays. « Les Libanais, affirme le PNL, n’ont pas oublié la campagne menée par Télé-Liban durant les élections législatives de l’an 2000 » (allusion à la diffusion par la télévision étatique de clips électoraux hostiles à M. Rafic Hariri, en violation de l’article 68 de la loi électorale, évoqué par le tribunal des imprimés pour justifier la fermeture de la MTV). Le PNL a, d’autre part, souligné qu’il appuie « fermement » le troisième appel du conseil des évêques maronites, invitant les dirigeants à tenir compte des prises de position de Bkerké. Rappelons que dans son troisième appel rendu public mercredi – portant sur l’ensemble de la conjoncture locale –, le conseil des évêques maronites avait dénoncé la politisation et la manipulation de la justice par les responsables, déplorant le déséquilibre qui continue de marquer l’attitude du pouvoir à l’égard des différentes fractions locales. Le document souligne, en outre, que les tentatives d’entamer un dialogue avec la Syrie n’ont abouti à aucun résultat. Le communiqué du PNL précise que ce troisième appel du conseil des évêques maronites a de nouveau « focalisé l’attention sur les appréhensions d’une grande partie des Libanais dont le souci majeur est de retourner aux constantes nationales afin de sortir le Liban de l’impasse ». « Nous espérons que les dirigeants tiendront compte, cette fois-ci, de la teneur de l’appel des prélats maronites, souligne le communiqué. Les expériences passées et les derniers développements n’incitent pas à l’optimisme sur ce plan. Plusieurs questions fondamentales se posent à ce sujet. Comment les dirigeants peuvent-ils ainsi concilier entre, d’une part, leurs affirmations selon lesquelles ils souhaitent consolider l’unité nationale, et, d’autre part, leur attitude qui sape cette même unité, dans la mesure où ils font la sourde oreille aux prises de position de Bkerké ? »