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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-USA - L’émissaire américain salue le dialogue interne au Liban Satterfield réaffirme l’opposition de la Maison-Blanche au Syria Accountability Act

Le sous-secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient, David Satterfield, a réaffirmé hier, au terme d’une tournée auprès des pôles du pouvoir, que la Maison-Blanche s’opposait au projet de loi, le Syria Accountability Act, qui est soutenu jusqu’à présent par plus de 100 membres du Congrès américain et qui préconise des sanctions contre la Syrie. Il a applaudi au dialogue au Liban, avant de réitérer l’engagement de son pays à travailler pour la paix au Proche-Orient, principal objectif de sa tournée au Moyen-Orient. Arrivé mardi soir à Beyrouth, le responsable américain a eu une journée particulièrement chargée hier. Il s’est rendu auprès des chefs de l’État, le général Émile Lahoud, du Parlement, Nabih Berry, et du gouvernement, Rafic Hariri, et il a été également reçu par le secrétaire général du palais Bustros, Mohammed Issa, ainsi que par le chef du PSP, Walid Joumblatt, à Beyrouth. Au terme de chacun de ses entretiens, c’est pratiquement le même discours qu’il a tenu : il faut mettre fin au cycle de violence dans la région surtout qu’il n’est dans l’intérêt d’aucune partie au conflit. M. Satterfield a aussi soulevé deux autres points : le rejet de l’équipe Bush du Syria Accountability Act et le soutien de Washington à un dialogue interne au Liban. Concernant le projet de loi que le Congrès américain doit voter le 12 septembre en principe, il a aussi rappelé que l’Administration américaine a informé le Congrès de son opposition au Syrian Accountability Act. M. Satterfield, qui a reçu à son arrivée à Beyrouth une délégation des Assises de Kornet Chehwane, a fait part à ses hôtes de la position américaine. Il leur a indiqué que le vote de sanctions contre la Syrie « nuirait à la marge de manœuvre du président américain et pourrait l’embarrasser ». Malgré les accusations de membres du Congrès selon lesquels la Syrie soutient le terrorisme, Washington se dit satisfait de la coopération syrienne à la lutte antiterroriste, le sous-secrétaire d’État, William Burns, ayant affirmé que cette coopération avait permis de sauver beaucoup de vies américaines. Le Syria Accountability Act invite Damas à fermer les bureaux du Hamas et du Jihad islamique palestiniens, inscrits par Washington sur sa liste d’organisations terroristes, et lui demande de désarmer le Hezbollah et de permettre à l’armée libanaise de se déployer au Liban-Sud, à la frontière avec Israël. Dans le cas d’un refus, le projet prévoit des sanctions, notamment une interdiction des investissements américains en Syrie et des exportations de produits américains vers ce pays, ainsi qu’un abaissement du niveau des relations diplomatiques et une limitation des déplacements des diplomates syriens aux États-Unis. Prié de commenter les informations de presse israéliennes selon lesquelles Damas aurait permis à des membres d’el-Qaëda d’entrer au Liban, M. Satterfield a répondu : « Nous apprécions énormément les efforts des gouvernements de la région qui coopèrent avec nous pour lutter contre le terrorisme et notamment le Liban et la Syrie. » D’autres rencontres avec des groupes politiques Il a confirmé, en réponse à une question de la presse, son entretien avec une délégation de Kornet Chehwane, affirmant qu’il doit « rencontrer au cours de mon séjour (qui se termine aujourd’hui), outre les officiels, divers groupes politiques libanais », qu’il n’a pas précisés. Il a ensuite salué le système libanais « qui permet des débats politiques, ce que les Libanais et leurs amis apprécient énormément ». « Nos entretiens avec le gouvernement libanais et avec d’autres personnalités libanaises reflètent notre appréciation et notre respect du dialogue en cours actuellement », a poursuivi M. Satterfield. « C’est là une des richesses du Liban. Des questions délicates sont soulevées et ont besoin d’être examinées et réglées. Elles vous concernent à vous mais les États-Unis soutiennent les principes d’un dialogue ouvert concernant tous les problèmes qui se posent dans le pays, sur les plans social, politique et économique », a-t-il encore dit. Concernant le dossier régional, M. Satterfield a aussi réaffirmé que sa tournée dans la région « vise à faire avancer les objectifs fixés le 24 juin par le président américain », George Bush. Il s’agit, selon lui, « de l’arrêt de la violence entre Israël et les Palestiniens, de la création d’un État palestinien dans les trois ans et de l’instauration de la paix et de la prospérité dans la région, ce qui permettra de mettre fin à l’inquiétude, à la peur et à l’instabilité qui caractérisent la situation actuelle ». Après avoir souligné qu’il s’agit là d’objectifs que soutient la communauté internationale, le responsable américain a indiqué que le rétablissement du calme dans la région « nécessite de nombreuses mesures qu’il faut adopter et qui peuvent s’avérer difficiles », ainsi qu’une action commune. « Nous croyons ferme qu’une action doit être entreprise par toutes les parties concernées, dont les Palestiniens, les Israéliens, les Américains et leurs partenaires et amis ainsi que par tous ceux qui peuvent être concernés, même de loin, par le conflit » israélo-arabe, a indiqué l’émissaire américain. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une reprise des négociations pour parvenir à une paix globale « fondée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, des principes de la conférence de Madrid et notamment du principe de la terre contre la paix ainsi que de la vision arabe qui a été exprimée lors du sommet arabe de Beyrouth ». M. Satterfield s’est félicité de l’initiative arabe de paix « que nous soutenons et que nous considérons comme étant un facteur principal de tout règlement dans la région ». Pas de menaces au Liban et à la Syrie Il a démenti être porteur de menaces ou d’avertissements israéliens ou américains au Liban et à la Syrie. « Nous ne faisons qu’exprimer notre propre point de vue », a-t-il déclaré avant d’éluder une question se rapportant au Hezbollah. « Nous considérons que les actes de violence, quelle qu’en soit la source, quels qu’en soient les mobiles ou le lieu, compromettent une paix générale. Ils ne servent pas les intérêts des Palestiniens, des Israéliens, des Libanais, des Syriens ou des Américains. Il faut comprendre que la violence n’aide que ceux dont les objectifs n’ont rien à voir avec la paix, la stabilité et la sécurité dans la région », a estimé l’émissaire américain qui a exprimé le souhait que la situation au Liban-Sud demeure calme. M. Satterfield, qui a été retenu à déjeuner à Koreytem, a souligné, en réponse à une question de la presse au sujet de Paris II, que la tenue de cette conférence fait l’objet de contacts entre Washington et Beyrouth, et entre Washington et Paris. Aujourd’hui, l’émissaire américain doit visiter le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à Naqoura.
Le sous-secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient, David Satterfield, a réaffirmé hier, au terme d’une tournée auprès des pôles du pouvoir, que la Maison-Blanche s’opposait au projet de loi, le Syria Accountability Act, qui est soutenu jusqu’à présent par plus de 100 membres du Congrès américain et qui préconise des sanctions contre la Syrie. Il a...