Communautés - Quatre mille personnes du troisième âge réunies au couvent du Bienheureux Hardini Lahoud et Sfeir à Kfifane pour la 5e journée nationale de Caritas(PHOTOS)

Caritas-Liban a fêté samedi sa 5e journée nationale au monastère Saints-Cyprien-et-Justinien de Kfifane (caza de Batroun) par une messe célébrée par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. L’office divin a été célébré en présence du président de la République, le général Émile Lahoud, du ministre des Affaires sociales, Assaad Diab, et des députés Nayla Moawad, Farid el-Khazen, Abbas Hachem et Sayed Akl, et de nombreuses personnalités politiques, religieuses et militaires. Étaient également présentes près de quatre mille personnes du troisième âge, toutes prises en charge par Caritas-Liban. Le chef de l’État était arrivé à Kfifane via le pont de Madfoun, Thoum, Smar Jbeil et Jrane où les rues étaient décorées de ses portraits. Dans chaque village qu’il traversait, le président Lahoud était accueilli par les vivats de la population et le carillon des cloches des églises. Dans son homélie, Mgr Sfeir a remercié le chef de l’État d’avoir extrait la loi sur l’assurance-vieillesse des « tiroirs de l’oubli où elle croupissait depuis trente-cinq ans ». À l’issue de l’office divin, Mgr Sfeir et le président Lahoud se sont dirigés vers le tombeau du Bienheureux Nehmétallah Hardini où le patriarche a récité des prières à l’intention de la réussite du chef de l’État dans l’administration des affaires publiques. Ils se sont ensuite rendus au réfectoire du monastère où ils ont partagé le repas des personnes du troisième âge. Le trajet de Mgr. Sfeir de Dimane à Kfifane avait été entrecoupé de plusieurs haltes, notamment à Batroun, Jdabra, Ibrine et Bejdarfel où il a été accueilli par les fidèles et les notables au son des cloches des églises. Par ailleurs, dans une homélie prononcée hier à Dimane où il a célébré la messe dominicale, le patriarche s’est demandé comment il est possible de parvenir à une réforme administrative « tant que l’État, de l’aveu de l’un des responsables, accepte que certains fonctionnaires touchent leurs salaires sans venir à leur lieu de travail parce qu’ils bénéficient d’une protection quelconque, et tant que des projets sont adjugés à des montants dépassant de plusieurs fois leur valeur réelle ». « Aucune réforme administrative n’est possible sans une réforme des mœurs », a-t-il conclu.