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Actualités - CHRONOLOGIE

Aïn el-Héloué - La tension est vive et les négociations piétinent Entre le groupe de Denniyé et Isbat al-Ansar, le compromis est de plus en plus difficile

À Aïn el-Héloué, les canons se sont tus, mais la tension demeure vive. Les réunions se multiplient dans une tentative d’éviter de nouveaux affrontements entre le groupe de Denniyé et les diverses formations palestiniennes, mais la solution demeure difficile à trouver. Isbat al-Ansar, qui a longtemps protégé, formé et aidé les membres du groupe de Denniyé – puisque tous appartiennent à la même mouvance wahhabite salafite –, ne peut pas se résoudre à livrer aux autorités libanaises des « frères dans l’islam ». D’autant que ceux-ci seront probablement traduits devant une justice civile que les fondamentalistes sunnites ne reconnaissent pas, puisqu’ils ne croient qu’à la « charia ». Pourtant, selon l’accord conclu mercredi dernier, Isbat al-Ansar devrait expulser du camp de Aïn el-Héloué les membres du groupe de Denniyé d’ici à la fin du mois d’août, sinon les formations palestiniennes se chargeront de le faire par les armes. Cheikh Maher Hammoud, dignitaire religieux sunnite de Saïda, proche des fondamentalistes, a été mis à contribution pour aider à trouver une solution. En vain. Après avoir vu le sort réservé à leurs compagnons arrêtés lors des incidents de Denniyé en décembre 1999 et celui d’Abou Obeïda, livré il y a plus d’un mois à l’armée libanaise et qui désormais risque la peine capitale, les membres du groupe refusent toute forme de compromis. Ils ne veulent pas non plus remettre leurs armes ; ce qui provoque de nombreux incidents avec les membres de Isbat al-Ansar, mettant ces derniers dans l’embarras. Isbat al-Ansar, groupe fondamentaliste figurant sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, avait pourtant vu, dans l’affaire du groupe de Denniyé, le moyen de se forger une nouvelle image auprès des autorités libanaises et peut-être des instances internationales. Mais le groupe ne veut rien entendre et le camp de Aïn el-Héloué frôle la catastrophe à tout moment. Hier, la situation est restée calme, mais les négociations n’ont pas pu aboutir à un accord ferme, alors que les autres organisations palestiniennes présentes sur les lieux, notamment le Fateh de Yasser Arafat, s’impatientent et menacent de recourir à la force. D’ailleurs, certaines rumeurs, dans le camp, laissent entendre que les membres du groupe – et leurs protecteurs – préféreraient la mort plutôt que d’être livrés à la justice des hommes. Déjà, dans les affrontements de dimanche, deux d’entre eux ont été blessés. Or, ils ne sont en tout que cinq ou six. Mais les autorités libanaises préfèrent les arrêter vivants, pour tenter de connaître une partie de leurs secrets. D’ici à la fin du mois, tous les regards sont donc tournés vers Aïn el-Héloué, dans l’espoir d’une solution qui permettrait de châtier les coupables. Sur un tout autre plan, le calme est revenu à Sfaïra (Denniyé), mais la famille Hassoun (qui avait eu un accrochage avec la famille Harmouche) a demandé hier au commandant en chef de l’armée d’ouvrir une enquête sur les incidents de dimanche dernier, afin d’éviter toute exploitation malvenue de l’affaire.
À Aïn el-Héloué, les canons se sont tus, mais la tension demeure vive. Les réunions se multiplient dans une tentative d’éviter de nouveaux affrontements entre le groupe de Denniyé et les diverses formations palestiniennes, mais la solution demeure difficile à trouver. Isbat al-Ansar, qui a longtemps protégé, formé et aidé les membres du groupe de Denniyé – puisque tous...