Ryad met en garde contre une déstabilisation mondiale en cas de frappe US L’Irak défie Bush en plébiscitant Saddam(photo)

Malgré la détermination affichée par la Maison-Blanche, un nombre croissant de voix, au sein des démocrates mais aussi dans le camp républicain, s’interroge aux États-Unis sur l’urgence et le bien-fondé d’une intervention contre l’Irak, compliquant la tâche du président George W. Bush, déjà confronté aux réserves de plusieurs alliés à l’étranger, notamment en Europe et dans les pays arabes. Ainsi, l’Arabie saoudite – malgré les pressions US des dernières semaines qui ont été jusqu’à qualifier le royaume de « pays ennemi » – a estimé, hier, qu’une « catastrophe humaine » pourrait se produire en cas de frappe américaine contre l’Irak. Une guerre menée par les États-Unis contre Bagdad « ébranlera la paix, la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde », a encore indiqué un communiqué publié au terme de la réunion du cabinet saoudien et reproduit par l’agence officielle SPA. Par ailleurs, le Parlement irakien a approuvé hier la candidature de Saddam Hussein à un nouveau mandat présidentiel de sept ans, lançant un défi au président George W. Bush qui veut renverser son régime. Lors d’une session extraordinaire, tous les députés présents, « en réponse aux menaces agressives », ont voté à main levée en faveur de la candidature de Saddam Hussein qui préside aux destinées de son pays depuis 1979. Page 11