Dans les milieux proches du pouvoir, un son de cloche moins alarmiste

Quelles que soient les divergences qui continuent d’opposer les dirigeants, certaines sources proches du pouvoir se disent convaincues que la pilule des nominations passera cette fois-ci sans trop de difficultés. Ces sources estiment aussi que tous les dossiers liés aux privatisations et au budget 2003 devront également être réglés dans la bonne entente générale. Ces milieux attribuent leur optimisme aux résultats de la réunion de « franche explication » qui a regroupé la semaine dernière le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri. Selon eux, cette rencontre a eu des répercussions positives immédiates, tant sur les marchés financiers que sur la scène politique. Au sujet des nominations dans le corps diplomatique, qualifiées d’« urgentes », on souligne de mêmes sources qu’il y a désormais une entente sur la formule à adopter et que seulement un ou deux noms font encore l’objet de désaccord. Ces sources n’en reconnaissent pas moins que certains milieux souhaiteraient un « package deal » prévoyant des permutations touchant l’ensemble des ambassades, de sorte que l’on puisse noyer le poisson en évitant de se focaliser sur tel ou tel poste. Mais cette proposition « ne recueille pas l’appui de tous les partenaires concernés », ajoutent ces sources, qui évoquent plutôt un total d’une vingtaine d’ambassadeurs à permuter, notamment aux Nations unies, à Washington et à Rome. Pour ce qui est du train de permutations dans le corps judiciaire, les sources proches du pouvoir assurent qu’il fait l’objet des désaccords les moins importants. Ici aussi, il n’est question que « d’un seul ou deux noms » sur lesquels un consensus n’a pas encore été trouvé. On ajoute de mêmes sources que l’Exécutif procèdera prochainement à des nominations au sein des organismes de contrôle de l’État, notamment au Conseil de la fonction publique, où deux postes de fonctionnaires de première catégorie sont actuellement vacants.