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IRAK - Les autorités demandent à payer leurs arriérés à l’Onu avec leurs revenus pétroliers Les SR américains auraient détecté de l’activité autour d’une usine « sale » près de Bagdad

Les agences de renseignements américaines ont détecté la semaine dernière de l’activité dans une usine irakienne identifiée par les États-Unis comme un site de production d’armes biologiques, rapportait le Washington Times dans son édition d’hier. De son côté, Bagdad demandait à l’Onu de payer ses arriérés grâce à ses revenus pétroliers contrôlés par les Nations unies ou à ses comptes gelés à l’étranger. Aux États-Unis, le Washington Times révélait hier, citant des responsables américains du renseignement, qu’» un convoi d’une soixantaine de camions a été photographié par un satellite espion américain sur un site connu de fabrication d’armes biologiques, la semaine dernière ». Ces responsables ont ajouté que l’usine en question était située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bagdad. « Ils font sortir et entrer des choses », a déclaré au journal un responsable au fait des informations récoltées par le satellite. Ce responsable a souligné cependant que la somme de renseignements dont disposent les services secrets américains sur le programme d’armements irakien était limitée. L’article du Washington Times sur le convoi de camions repérés près de Taji fait suite aux informations publiées ce mois-ci par le Washington Post selon lesquelles les services de renseignements américains seraient à la recherche d’un laboratoire où seraient mis au point des armes biologiques, au nord de Bagdad. Le Post citait des responsables du gouvernements américain selon lesquels cette usine, qui emploie 85 personnes, pourrait être en train de produire une variante militaire du virus Ebola. L’ambassadeur de l’Irak aux Nations unies avait pour sa part déclaré mardi que l’Irak ne disposait pas d’armes de destruction massive. « L’Irak ne cache rien. Il n’y a pas d’armes de destruction massive », a déclaré Mohammed Aldouri dans une interview à la chaîne PBS. Démenti de Talabani Toujours dans le domaine d’une éventuelle frappe contre l’Irak, le chef kurde irakien Jalal Talabani a démenti hier avoir proposé aux États-Unis d’utiliser le territoire qu’il contrôle dans le nord de l’Irak pour attaquer le régime de Saddam Hussein. Le chef de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) a affirmé à la télévision qatariote al-Jazira que ses propos mardi à ce sujet sur la chaîne américaine CNN avaient été « mal interprétés ». M. Talabani avait affirmé sur CNN que « l’armée américaine sera très bien accueillie dans le Kurdistan irakien, contrairement à certaines rumeurs », se disant prêt à offrir à Washington l’utilisation des territoires que sa faction contrôle dans le Kurdistan en vue d’une attaque contre le régime de Bagdad. « Cela n’est pas exact. J’ai été interrogé sur la position du peuple kurde en cas de déploiement de forces américaines dans le Kurdistan et j’ai répondu que le peuple kurde, à qui les États-Unis ont offert une protection aérienne, accueillera favorablement la présence des forces américaines pour le protéger (...) contre toute ingérence étrangère et une éventuelle attaque chimique » par Bagdad, a déclaré M. Talabani. À Bagdad, les autorités ont demandé hier à payer leurs arriérés aux Nations unies en puisant dans leurs revenus pétroliers contrôlés par l’Onu ou dans ses comptes gelés à l’étranger, rapporte l’agence officielle irakienne Ina. Cette demande est contenue dans une lettre adressée au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan par l’ambassadeur irakien à l’Onu Mohammad al-Douri, qui accuse en même temps les États-Unis et la Grande-Bretagne « d’empêcher l’Irak de s’acquitter de ses arriérés envers l’organisation internationale ». Le diplomate irakien demande à M. Annan d’intervenir auprès du Conseil de sécurité de l’Onu pour qu’il autorise l’Irak « à s’acquitter de ses obligations financières envers l’Onu à partir des revenus provenant du programme pétrole contre nourriture où de ses comptes gelés à l’étranger », selon la lettre reproduite par Ina. L’Onu avait suspendu en février le droit de vote de l’Irak en raison du non-paiement de ses arriérés qui avaient alors atteint 12,4 millions de dollars.
Les agences de renseignements américaines ont détecté la semaine dernière de l’activité dans une usine irakienne identifiée par les États-Unis comme un site de production d’armes biologiques, rapportait le Washington Times dans son édition d’hier. De son côté, Bagdad demandait à l’Onu de payer ses arriérés grâce à ses revenus pétroliers contrôlés par les...