Scrutin - Le président du syndicat des rédacteurs réélu à 100 % des voix Karam réaffirme son engagement en faveur des libertés(photos)

M. Melhem Karam a été réélu hier à la tête du syndicat des rédacteurs au cours d’un scrutin auquel de nombreuses personnalités ont pris part. Dans un discours qu’il a prononcé aussitôt après l’annonce du résultat, le responsable syndical a réaffirmé son engagement en faveur des libertés. M. Karam a obtenu 100 % des voix des votants, au nombre de 991. Sa liste a été également élue dans son ensemble. Le conseil du syndicat est formé, rappelle-t-on, de MM. Riad Dabliz (953 voix), Wajih Mazboudi (952), Joseph Koussayfi (953), Mounir Najjar (953), Ghasseb Moukhtar (952), Habib Chlouk (951), Tanios Deaybès (951), Georges Hajj (951), Saïd Nassereddine (954), Abdel Karim Natour (950), Arafat Hijazi (950) et Toufic Khattab (953). Le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé, ainsi que les anciens ministres Jean Obeid, Edmond Rizk, el-Fadl Chalak, Farouk Barbir, Georges Skaff, ainsi que M. Georges Dib Nehmé, député du Chouf, ont participé au scrutin. Dans une déclaration qu’il a faite à la presse dès que le résultat du scrutin a été annoncé, M. Karam a souligné l’importance des responsabilités qui l’attendent, pour ce qui a notamment trait à « la défense des libertés et en particulier la liberté de pensée et d’expression ». Contre tout langage confessionnel S’adressant aux journalistes présents, il a déclaré : « Nous allons changer à partir d’aujourd’hui notre style d’action et adopter une nouvelle ligne de conduite fondée sur la liberté et la démocratie illimitées ainsi que sur la nécessité de (s’opposer à) toute atteinte à la presse. Il ne faut pas qu’“ils” nous envoient en prison pour chaque mouvement effectué ou qu’ils nous défèrent devant la justice. » « Ce passé, a-t-il encore dit, est révolu à jamais. Nous croyons ferme que les jours à venir seront marqués par la liberté, la dignité et la souveraineté. Nous souffrons tous à cause de ce que la presse subit. Nous sommes contre tout discours confessionnel et nous sommes avec la liberté totale qui n’a de limites que la conscience professionnelle. » « Que de crises nous avons affrontées jusqu’aujourd’hui ! Nous en connaîtrons d’autres à l’avenir. Aujourd’hui, nous nous débattons dans une crise liée au destin du pays. Les revendications sont nombreuses et les possibilités sont limitées », a indiqué M. Karam en mettant l’accent, en substance, sur le manque de sécurité dans le pays et sur l’entente nationale qui attend toujours d’être réalisée. Dans leurs allocutions respectives, MM. Marwan Hamadé et Jean Obeid devaient rendre un vibrant hommage au président du syndicat. Le ministre des Déplacés a notamment mis l’accent sur la confiance placée en M. Karam, qui a reçu les félicitations de nombreuses personnalités, notamment des présidents de la République, le général Émile Lahoud, de la Chambre, Nabih Berry, ainsi que du chef des Kataëb, Karim Pakradouni.