Hariri s’élève contre les propos pro-israéliens de Rumsfeld

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a exprimé hier son « profond étonnement » des propos du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld justifiant l’occupation par Israël des territoires palestiniens, estimant qu’elles nuisaient à la « crédibilité » américaine. « De telles déclarations nuisent à la situation générale déjà difficile dans la région, car elles sont en contradiction avec la loi internationale et les résolutions des Nations unies, la dernière en date étant la résolution de l’Assemblée générale de l’Onu appelant à mettre fin à l’occupation israélienne », a déclaré M. Hariri dans un communiqué de son service de presse. « Ces déclarations portent atteinte à la crédibilité des États-Unis en leur qualité de parrain du processus de paix au Proche-Orient et d’intermédiaire honnête pour parvenir à une paix permanente, juste et globale dans la région », a affirmé M. Hariri. Selon le Premier ministre, les propos de M. Rumsfeld ont eu « un écho inquiétant dans le monde arabe, notamment après que l’Arabie saoudite eut été qualifiée d’“ennemi” » par le Pentagone. « De telles déclarations risquent d’avoir un impact négatif sur les relations américano-arabes », a estimé M. Hariri, qui a rendu hommage au « rôle positif et constructif joué par le royaume saoudien dans le monde ». Il a affirmé que « certaines parties américaines visent à saboter les relations des États-Unis avec les États arabes, dans l’intérêt d’Israël ». M. Rumsfeld avait vivement critiqué mardi l’Autorité palestinienne et déclaré que « les soi-disant territoires occupés le sont parce qu’il y a eu une guerre. Les Premiers ministres (israéliens) successifs ont offert des portions diverses de ces soi-disant territoires occupés, la Cisjordanie, et à aucun moment cela n’a été accepté par l’autre partie ».