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Actualités - CHRONOLOGIE

Une nouvelle loi électorale « juste » favorisera la stabilité politique, selon Amine Gemayel(photo)

Ancien président de la République, M. Amine Gemayel a renouvelé son appel à l’élaboration d’une loi électorale « juste » qui résoudrait, selon lui, bon nombre de problèmes qui se posent dans le pays, en favorisant notamment la stabilité au niveau politique. Pour lui, cette loi empêcherait entre autres « l’émergence de groupements artificiels tels que le Rassemblement parlementaire maronite » que M. Gemayel a ainsi critiqué indirectement, dans la mesure où il est destiné, à ses yeux, à se positionner en face des Assises de Kornet Chehwane. Lui-même membre de Kornet Chehwane, M. Gemayel a passé hier en revue l’actualité locale avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui l’a reçu à Dimane. Dans la déclaration qu’il a faite plus tard à la presse, l’ancien chef d’État a brossé un tableau sombre de la situation dans le pays, en évoquant en premier le massacre au siège de la mutuelle des enseignants. « Si seulement l’État pouvait s’arrêter davantage sur cette affaire, d’autant que les crimes se répètent », a-t-il dit, en rappelant l’enlèvement et l’assassinat de Ramzi Irani. « Il y a, dans le pays, quelque chose qui ne tourne pas rond. Nous ne faisons assumer à personne la responsabilité de ce massacre, mais nous ne pouvons pas ne pas constater que depuis que le canon s’est tu, la situation s’est aggravée et l’inquiétude de la population ne cesse d’augmenter, ce qui pousse certains à l’émigration et cela, c’est grave », a renchéri M. Gemayel. « Nous avons l’impression que les Libanais en sont presque arrivés à regretter la période de la guerre parce qu’à cette époque, ils avaient le moral plus haut qu’aujourd’hui et une foi plus grande. Ils avaient surtout espoir en un avenir meilleur », a-t-il ajouté en déplorant le fait que l’État soit « entièrement pris par des questions superficielles, par les partages et les jeux d’influence et par tout ce qui ne touche pas au fond du problème qui se pose «. Interrogé au sujet du rassemblement parlementaire maronite en gestation, il a notamment considéré qu’il « fait partie des groupes articificiels mis en place à des fins déterminées ». De l’avis de l’ancien chef d’État, le rassemblement parlementaire est destiné à « se positionner en face d’un courant national déterminé (les Assises de Kornet Chehwane), qui est parrainé par le patriarche et qui reflète les ambitions de la majorité du peuple libanais ». Il a enchaîné en mettant l’accent sur la nécessité d’une nouvelle loi électorale. « Si l’on souhaite réellement une stabilité politique et si l’on veut que la vie démocratique suive son cours d’une manière saine, il faut réviser la loi électorale », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Je pense que des rassemblements parlementaires pareils ne peuvent pas se former s’il existait une loi électorale capable de contribuer au développement de la démocratie et d’assurer une représentation juste » des Libanais à la Chambre. Il a exprimé l’espoir que l’État n’attendra pas la dernière minute, « comme d’habitude, pour préparer un texte de loi taillé à la mesure de certaines forces et de certains intérêts ». M. Gemayel a insisté : « Si l’État est soucieux de l’intérêt national, qu’il ouvre dès maintenant le dossier de la nouvelle loi électorale afin que les candidats potentiels puissent connaître les bases sur lesquelles ils s’engageront au cours de la prochaine bataille électorale. » Interrogé au sujet d’éventuels contacts entre l’opposition et le commandement Kataëb, il a laissé Me Antoine Moarbès, qui l’accompagnait et qui fait partie de l’opposition Kataëb, répondre par la négative avant d’exprimer sa foi dans une « nouvelle renaissance du parti grâce aux arrangements et aux contacts que nous entreprenons à tous les niveaux ».
Ancien président de la République, M. Amine Gemayel a renouvelé son appel à l’élaboration d’une loi électorale « juste » qui résoudrait, selon lui, bon nombre de problèmes qui se posent dans le pays, en favorisant notamment la stabilité au niveau politique. Pour lui, cette loi empêcherait entre autres « l’émergence de groupements artificiels tels que le...