Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Cérémonie - Défilé militaire à Fayadiyé pour la fête de l’armée Lahoud : Point de salut hors de l’État de droit (photos)

Le président de la République, Émile Lahoud, a une nouvelle fois souligné hier la nécessité pour le Liban d’en finir avec l’État confessionnel et d’adopter l’État de droit, sans lequel il ne saurait y avoir de solutions pour les problèmes que connaît le pays. M. Lahoud s’adressait aux officiers fraîchement promus de l’École militaire de Fayadiyé, au cours d’une cérémonie marquant le 57e anniversaire de l’armée libanaise. Soixante-cinq officiers ont reçu leur épée au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du président de la Chambre, Nabih Berry, du chef du gouvernement, Rafic Hariri, et de plusieurs hauts responsables de l’État et de l’armée, notamment les ministres de la Défense et de l’Intérieur, Khalil Hraoui et Élias Murr, et le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. Une délégation militaire syrienne, conduite par le général Ahmad Houhou par et un représentant du général Ghazi Kanaan, chef des services de renseignements de l’armée syrienne au Liban, a assisté au défilé, ainsi qu’une délégation de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban). « Aujourd’hui, en ce jour de fête de l’armée, vous quittez les bancs de cette prestigieuse institution (...) pour rejoindre ceux qui vous ont précédés à l’école de l’honneur, du sacrifice et de la fidélité, en défendant la patrie et en protégeant la sécurité des citoyens », a commencé le chef de l’État. « Grâce à la vaillance de son armée, à l’héroïsme de sa Résistance, à la lutte de son peuple et à la justesse de sa stratégie, le Liban a gagné la bataille de la libération de l’occupation israélienne. Ce faisant, il a consacré la victoire de la force du droit sur le droit des forts », a-t-il estimé. « Mais la fin de l’occupation dans la majeure partie du Liban-Sud, à l’exception des fermes de Chebaa, ne signifie pas que nous sommes parvenus à la paix et à l’élimination des menaces et des dangers », a-t-il souligné. « À deux pas d’ici, Israël poursuit sa politique d’occupation, de terrorisme et de destruction, en faisant fi des résolutions internationales et des chartes humaines et en exploitant de manière éhontée et avec sauvagerie les événements du 11 septembre, que nous étions les premiers à condamner », a-t-il dit. « Ainsi, a poursuivi M. Lahoud, Israël transforme la région en un volcan en ébullition et tente d’entraîner la communauté internationale à prendre des décisions susceptibles de porter un coup au peu qui reste de toute résistance arabe. » « Route longue et sinueuse » Pour le chef de l’État, Israël « vise surtout le Liban, à travers sa résistance d’une part, sa stabilité de l’autre, ainsi que la Syrie, à travers sa lutte et ses prises de position ». « C’est donc en connaissance de cause que je vous préviens que la route devant nous est encore longue et sinueuse. Mais la question qui se pose est de savoir si nous serons capables d’aller jusqu’au bout de ce chemin en l’absence d’un climat politique sain et unificateur, d’une réforme administrative sérieuse et efficace et d’une stratégie économique moderne et transparente », a-t-il lancé. « Pourrons-nous aussi parvenir au bout de cette route en l’absence d’un État régi par la loi et la vie des institutions ? En continuant à insister pour demeurer ce que nous sommes, c’est-à-dire un ensemble d’entités confessionnelles se partageant les influences et les postes et qui, lorsque l’État est plus fort qu’elles, s’allient pour l’abattre et quand l’État est plus faible, se mettent à s’entretuer et finissent par abattre la nation ? » s’est-il interrogé. « Les défis actuels et les développements qui nous attendent exigent de nous un examen de conscience. Nous sommes surtout appelés à admettre qu’il n’y aura de salut que dans l’édification d’un État de droit, quels que soient les obstacles qui l’entravent », a-t-il dit. Pour lui, le salut ne sera pas « dans la pérennité de l’État des communautés confessionnelles et de leurs guerres à répétition, quelles que soient les tentatives de certains d’embellir son image ou de minimiser ses dangers ». « Nous sommes aussi appelés à réaliser notre unité nationale, à mettre fin à la politique de fuite en avant dans tous les domaines et à prendre une attitude franche, sérieuse et responsable qui nous permette de trouver des solutions radicales susceptibles de combler les failles et de résoudre la crise », a ajouté le général Lahoud. « Votre mission fondamentale est la défense et la sécurité. C’est une mission noble au service de la patrie et c’est un intérêt commun à tous sans exception. Pour qu’il en soit toujours ainsi, il vous faudra demeurer au-dessus des conflits et des tiraillements politiques et faire en sorte que la sécurité reste au bénéfice de tous, mais aussi de la responsabilité de tous. Vous devez exercer votre mission en vous fondant sur la loi et vous identifier à la légalité définie par la Constitution », a-t-il averti. « En cette période délicate, il faut considérer que le fauteur de troubles à l’intérieur est l’égal de celui qui collabore avec l’ennemi. Car toute atteinte à la sécurité est un service rendu à l’ennemi », a encore déclaré le chef de l’État, avant de souligner « l’unanimité nationale » qui s’est faite autour du rôle de l’armée et de conclure en saluant la mémoire des militaires tombés victimes du devoir.
Le président de la République, Émile Lahoud, a une nouvelle fois souligné hier la nécessité pour le Liban d’en finir avec l’État confessionnel et d’adopter l’État de droit, sans lequel il ne saurait y avoir de solutions pour les problèmes que connaît le pays. M. Lahoud s’adressait aux officiers fraîchement promus de l’École militaire de Fayadiyé, au cours...