Cellulaire - Washington suit de près la polémique Battle : Des sociétés américaines intéressées par la téléphonie mobile

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a affirmé hier que « certaines sociétés américaines étaient intéressées par une participation au secteur de la téléphonie mobile au Liban ». Tout en refusant « d’anticiper » à ce sujet, il a ajouté, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi : « Il est évident que nous avons l’intention d’aider toute société américaine désireuse d’investir dans ce secteur. » M. Battle a qualifié d’« excellente » sa réunion avec M. Cardahi avant de déclarer : « En fait, ce secteur est essentiel pour l’économie de n’importe quel pays, surtout pour un pays comme le Liban pour qui les communications avec le monde constituent la base des activités économiques. » L’ambassadeur US a poursuivi : « Le gouvernement américain suit de près les polémiques autour du téléphone cellulaire et de l’avenir des licences. Notre entretien d’aujourd’hui (hier) s’inscrivait d’ailleurs dans le cadre du processus de privatisation », a-t-il indiqué tout en insistant sur les « succès » du gouvernement libanais en matière de réformes économiques et financières. Selon lui, l’application « réussie » de la taxe sur la valeur ajoutée et la volonté de réduire les dépenses de l’État s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par Beyrouth en prévision du succès de Paris II. M. Battle a en outre précisé que son entretien avec M. Cardahi avait porté sur « les détails techniques (concernant la téléphonie mobile) et sur les démarches à entreprendre dans le contexte des réformes économiques ». En réponse à une question, le diplomate américain a indiqué que son gouvernement envisageait la question de la téléphonie mobile « dans le cadre de l’engagement des responsables libanais à aller de l’avant dans le processus de privatisation ». « Les réformes sont d’autant plus importantes que le Liban s’attend à des résultats positifs et fructueux à l’occasion de la conférence des pays donateurs», a-t-il encore insisté. À la question de savoir si, d’après lui, le gouvernement libanais devrait prendre en charge le secteur de la téléphonie mobile à la fin du mois d’août, M. Battle a répondu : « Je n’ai pas à dire ce que le gouvernement libanais devrait faire. Il y a déjà de nombreux experts qui débattent sérieusement de ce sujet sur les plans technique et politique. C’est une affaire qui relève donc de la responsabilité des seuls dirigeants libanais, et je ne suis pas habilité à prendre position à cet égard. » Enfin, au journaliste qui lui demandait s’il avait proposé au ministre des Télécommunications une solution au problème de la téléphonie mobile, l’ambassadeur des États-Unis a répondu qu’il s’était contenté d’écouter M. Cardahi.