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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Un projet d’accord sera soumis aujourd’hui à Cardahi Cascade de réunions pour trouver une issue à la crise du cellulaire

La réunion hebdomadaire que le président Émile Lahoud et le chef du Législatif, Nabih Berry, tiendront ce matin au palais de Baabda, comme chaque mercredi, sera axée, à l’évidence, sur le dossier de la téléphonie mobile. Ou plus précisément sur le dernier point des efforts de conciliation déployés par M. Berry depuis le week-end dernier afin de paver la voie à la réunion du Conseil des ministres de demain, jeudi. C’est au cours de cette séance du cabinet que le gouvernement devra trancher le différend qui oppose le chef de l’État et le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, d’une part, au Premier ministre, Rafic Hariri, d’autre part, concernant le sort qui devrait être réservé au secteur de la téléphonie mobile après l’échéance du 31 août prochain, date à laquelle viendront à expiration les contrats en BOT sur base desquels les deux sociétés FTML-Cellis et LibanCell exploitaient et géraient le réseau GSM. Le président Lahoud et M. Cardahi, rappelle-t-on, soulignent qu’à partir du 1er septembre, le secteur du cellulaire et l’ensemble de ses revenus devront revenir de plein droit à l’État, le réseau devant être géré soit par Cellis et LibanCell (si elles le souhaitent), soit par par une entreprise internationale, sur base d’un nouveau contrat transitoire, dans l’attente que se concrétise le processus de privatisation prévu par la loi 393 du 1er juin. Cette option est contestée par M. Hariri qui souhaiterait prolonger le contrat en BOT toujours en vigueur avec Cellis et LibanCell, en attendant la privatisation. Les tractations se sont intensifiées tout au long de la journée d’hier, à plus d’un niveau, afin de rapprocher les points de vue en présence. Une série de réunions a ainsi eu lieu sur ce plan jusqu’en fin de soirée. Le chef du gouvernement a d’abord conféré dans la matinée, pendant une demi-heure, avec le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, et le député Ali Hassan Khalil (l’un des proches collaborateurs de M. Berry). M. Hariri s’est ensuite rendu vers 13h30, en compagnie de MM. Aridi et Hassan Khalil, chez le chef du Législatif, à la place de l’Étoile. Cette réunion élargie a porté sur les suggestions avancées à plus d’un niveau afin de trouver une issue à la crise du cellulaire. Parallèlement, le ministre des Télécommunications recevait l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, qui a confirmé à la presse, à l’issue de l’entretien, qu’il avait bel et bien discuté du dossier du cellulaire avec M. Cardahi, précisant que des entreprises américaines étaient intéressées à investir dans le secteur (Voir par ailleurs). En soirée, une autre réunion, qui a duré deux heures, a groupé à Koraytem MM. Hariri, Aridi, Hassan Khalil et le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, qui avait conféré auparavant dans la journée avec M. Berry. À l’issue de cette rencontre nocturne, des informations puisées auprès d’une source autorisée faisaient état d’un projet d’accord, encore au stade de brouillon, qui viserait à atteindre un double objectif : préserver les chances de privatisation de la téléphonie mobile et écarter, dans le même temps, tout risque de mainmise définitive de l’État sur le secteur en question. Cette esquisse d’accord cherche à satisfaire aussi bien le président Lahoud que M. Hariri. Mises à part ces lignes directrices, aucun détail concret n’a pu être obtenu concernant le principal point de litige entre les deux camps en présence, à savoir : qui gèrera le réseau cellulaire après le 31 août et la propriété du secteur sera-t-elle réellement transférée à l’État, comme le stipule la loi 393 (et comme le prévoit le principe de l’expiration du contrat en BOT) ? En tout état de cause, ce projet d’accord sera soumis à M. Cardahi ce matin au cours d’une réunion qui regroupera à 10h30, à Koraytem, MM. Hariri, Murr, Aridi et Hassan Khalil. Dans le même temps, M. Berry sera reçu par le président Lahoud à Baabda. Les observateurs espèrent bien que ces deux réunions déboucheront sur un consensus susceptible de préserver les intérêts financiers de l’État, sans remettre en question pour autant le principe de la privatisation de la téléphonie mobile.
La réunion hebdomadaire que le président Émile Lahoud et le chef du Législatif, Nabih Berry, tiendront ce matin au palais de Baabda, comme chaque mercredi, sera axée, à l’évidence, sur le dossier de la téléphonie mobile. Ou plus précisément sur le dernier point des efforts de conciliation déployés par M. Berry depuis le week-end dernier afin de paver la voie à la...