Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Kataëb - L’ancien président met en garde contre ceux qui cherchent à provoquer de nouveaux affrontements interlibanais Les partisans de Gemayel annoncent la création d’un « mouvement de redressement »(photo)

Les milieux kataëb proches de l’ancien président Amine Gemayel ont annoncé hier la création d’un « mouvement de redressement » au sein du parti, dont le but principal est « d’œuvrer par tous les moyens politiques pour modifier l’état de fait et instaurer un pouvoir qui représente véritablement les vœux des partisans ». L’ancien responsable de l’« iqlim » de Zahlé, Élie Marouni, a donné lecture d’un document-manifeste, à l’issue d’un meeting auquel ont pris part près de 300 cadres et anciens responsables du parti venus de différentes régions du pays, au domicile du président Gemayel à Bickfaya, en présence des députés Pierre Gemayel et Antoine Ghanem et de Nadim Béchir Gemayel, mais en l’absence notable de plusieurs opposants au directoire de Saïfi, parmi lesquels le président de l’opposition Kataëb, Élie Karamé, et l’ancien compagnon du président-martyr Béchir Gemayel, Massoud Achkar. Évoquant « l’hégémonie de l’extérieur sur la décision politique du parti, lequel a dévié de ses principes nationaux et historiques et a perdu la raison même de son existence (...) et la rupture manifeste entre la base du parti et sa direction », M. Marouni a expliqué que ce mouvement « regroupe tous les opposants Kataëb à l’état de fait, aussi bien au Liban qu’à l’étranger ». Il s’agit, a-t-il précisé, d’un « mouvement de l’intérieur du parti qui s’adresse à tous les Kataëb sans exception, aux partisans comme aux sympathisants, pour organiser une action, sous la présidence de cheikh Amine Gemayel, visant à remettre les choses en ordre ». Selon le communiqué, cette action a pour fondement quatre points essentiels : elle part du principe que « la direction du parti a perdu sa légitimité et sa légalité », mettant l’accent sur « la nécessité de réformer le règlement intérieur de manière à instaurer une vraie démocratie et une véritable participation à la prise de décision politique et à en restaurer la structure aujourd’hui défragmentée, de la base au sommet ». Troisième objectif : « Renouer avec les principes du président fondateur, cheikh Pierre Gemayel, et retrouver la confiance perdue et la mission sociale du parti ». Enfin, « mettre fin aux déviations qui ont marqué les dix dernières années et qui ont annulé le rôle de la formation en tant que mouvement national indépendantiste, hostile à toute hégémonie de l’étranger sur le Liban et intransigeante sur la question de la souveraineté ». Gemayel : Un complot pour diviser les Libanais Prenant la parole, le président Gemayel a affirmé que le mouvement de contestation vise à « corriger la trajectoire du parti », estimant que la direction actuelle « est parachutée et se trouve en porte-à-faux avec l’histoire, la lignée et la volonté des Kataëb ». « Il existe une machination pour faire disparaître le parti Kataëb. Les circonstances que nous vivons au plan national ressemblent étrangement à celles qui ont précédé les deux guerres mondiales. Il semble aujourd’hui qu’une troisième guerre mondiale se profile à l’horizon, dans les coulisses des grandes puissances. Au plan interne, il nous est demandé d’assumer nos responsabilités. Le Liban est absent de la scène internationale : c’est comme s’il ne possédait pas de pouvoir propre à lui ni de libre décision, comme s’il n’y avait pas de timonier pour préserver les droits des Libanais. On cherche à anéantir les institutions du parti pour faciliter la réalisation de complots au détriment du Liban et assurer les intérêts régionaux et internationaux qui ne vont pas de pair avec les droits du Liban », a indiqué l’ancien chef de l’État, refusant le fait accompli et affichant sa détermination à œuvrer pour la reconstruction du parti, et le retour de la souveraineté et de l’indépendance du Liban. Évoquant ensuite la campagne de diffamation menée par la direction et dont il fait l’objet, M. Gemayel a affirmé : « J’ai bien peur que cette campagne ne s’inscrive dans le cadre d’une machination visant à provoquer de nouveaux affrontements sur la scène libanaise et plus particulièrement chrétienne et Kataëb, pour nous pousser de nouveau à nous entre-tuer à tous les niveaux, à l’instar des guerres absurdes du début des années 90. On cherche à nous embarquer dans une bataille suicidaire qui serait le coup de grâce et dont nous payerions tous le prix. Je crains que les mêmes parties qui ont provoqué la guerre d’élimination entre l’armée et les Forces libanaises en 1990, qui ont manigancé l’attentat de l’église Notre-Dame de la Délivrance, qui ont assassiné le président Béchir Gemayel, les quatre juges de Saïda, et même Élie Hobeika et Ramzi Irani, ne soient en train de comploter pour créer les mêmes conditions à l’intérieur du parti. » Et le président Gemayel d’appeler ses partisans à la retenue et à ne pas donner de crédit à la direction du parti.
Les milieux kataëb proches de l’ancien président Amine Gemayel ont annoncé hier la création d’un « mouvement de redressement » au sein du parti, dont le but principal est « d’œuvrer par tous les moyens politiques pour modifier l’état de fait et instaurer un pouvoir qui représente véritablement les vœux des partisans ». L’ancien responsable de l’« iqlim » de...