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Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Des membres du Conseil de sécurité demandent au Liban d’empêcher les entraves à l’action de la Finul Malentendu persistant entre Beyrouth et l’Onu

Le malentendu persiste entre le Liban et l’Onu au sujet de la situation à la frontière libano-israélienne. En dépit du fait que la prorogation du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), qui expire à la fin de ce mois, semble d’ores et déjà acquise, des membres du Conseil de sécurité viennent de renouveler leur appel aux autorités libanaises pour qu’elles s’emploient à mettre un terme aux « violations du cessez-le-feu » sur la ligne bleue, mais aussi pour qu’elles veillent à empêcher toute « entrave » à la liberté de mouvement de la Finul. Cette dernière demande revient ces jours-ci de manière pressante dans la bouche de responsables des Nations unies, et notamment du secrétaire général, Kofi Annan, qui a évoqué ce point dans son rapport, présenté la semaine dernière au Conseil de sécurité, à l’occasion de l’expiration prochaine du mandat des Casques bleus. « Des membres du Conseil ont insisté sur le fait que toutes les violations du cessez-le-feu devraient cesser – il y en a eu beaucoup trop au cours des dernières semaines – et qu’on devrait permettre à la Finul de remplir sa mission sur le terrain sans entraves », a déclaré à la presse le président du Conseil de sécurité pour ce mois, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Jeremy Greenstock. Ce dernier s’exprimait au terme d’une réunion de consultations à huis clos du Conseil, lundi soir (hier à l’aube, heure de Beyrouth), à New York, tenue pour discuter du rapport de M. Annan. « Il existe toujours des problèmes de déplacement pour les membres de la Finul et cette question a été fortement soulignée » lors de la réunion, a ajouté M. Greenstock, faisant par ailleurs état d’une « chaleureuse recommandation de la part du Conseil pour tout ce que la Finul accomplit sur le terrain » et pour les efforts du représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura. L’ambassadeur britannique a confirmé que le Conseil de sécurité allait prendre une décision au sujet de la prorogation du mandat de la Finul avant le 31 juillet, date de l’expiration de ce mandat, précisant que la France a présenté un projet de résolution à ce propos. À Beyrouth, des sources diplomatiques citées par notre correspondant Khalil Fleyhane ont exprimé leur « étonnement » à l’égard de « la nature des discussions qui ont eu lieu lors de la réunion de consultations du Conseil de sécurité » et des déclarations consécutives de l’ambassadeur Greenstock. Ces sources, ne comprenant pas les raisons de l’insistance de l’Onu au sujet des entraves qui seraient posées à la liberté de mouvement de la Finul, ont réaffirmé que les autorités libanaises « font tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter la mission » des Casques bleus qui, de toute façon, « semble se résumer à l’observation des incidents qui se produisent dans les secteurs où ils sont déployés ». Au-delà de ce point précis, Beyrouth reproche au Conseil de sécurité de « se contenter du diagnostic établi par M. Annan sur la situation » au Liban-Sud et d’appeler les protagonistes à la retenue « sans s’attaquer aux causes » qui sont à l’origine de cet état de fait. Sur le terrain, la DCA du Hezbollah a ouvert le feu hier sur des chasseurs- bombardiers israéliens qui violaient l’espace aérien libanais. Les combattants du Hezbollah ont tiré à deux reprises en matinée en direction des appareils israéliens qui survolaient Tyr et sa région ainsi que Naqoura.
Le malentendu persiste entre le Liban et l’Onu au sujet de la situation à la frontière libano-israélienne. En dépit du fait que la prorogation du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), qui expire à la fin de ce mois, semble d’ores et déjà acquise, des membres du Conseil de sécurité viennent de renouveler leur appel aux autorités libanaises...