Archéologie Nettoyage d’un site au centre-ville par le GGG(photo)

Le site dit du « petit sérail » dans le centre de Beyrouth commence enfin à se ressembler. Situé à la Place des martyrs, juste devant les assurances UFA, ce site, qui comporte des couches archéologiques couvrant plusieurs époques allant des Phéniciens aux Ottomans, était devenu quasi invisible tant il était recouvert d’herbes folles et sauvages. Depuis le mercredi 17 juillet, une association écologique, le Green Garden Group (GGG), entreprend de financer le nettoyage et la réhabilitation du site, sous la supervision de Mme Nada Tell, représentant la Direction générale des antiquités (DGA). Les travaux ont débuté en présence du président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Menhem Ariss, d’un membre du conseil municipal, Rachid Jalkh, de Rita Saad, représentant l’UFA et des dames de l’association. Ce qui ressemblait à un terrain vague au milieu d’un rond-point très fréquenté avait suscité la curiosité du GGG, comme le confie sa présidente, Régina Fenianos. Vu qu’il s’agit d’un site historique appartenant à la DGA, il était indispensable d’obtenir un permis de cet organisme, ce qu’a fait l’UFA. Le travail a commencé il y a quelques jours, et est effectué par douze ouvriers. Cependant, la tâche s’est avérée plus dure et coûteuse qu’elle n’en avait l’air. « Le site était tellement noyé d’herbes que nous n’avions aucune idée de sa profondeur », explique Mme Fenianos. « Nous avons été impressionnés quand nous avons finalement pu en mesurer l’importance. Le travail sera évidemment plus laborieux et onéreux que nous l’avions prévu, surtout que l’endroit est délaissé depuis des années. » Le GGG fournit également le matériel pour le nettoyage du site, l’éclairage et les pancartes explicatives. Sur le site lui-même, Mme Tell précise qu’« il comporte plusieurs couches archéologiques qui remontent aux Phéniciens, jusqu’aux Ottomans », retraçant ainsi l’histoire de Beyrouth. C’est un site où l’IFAPO a entrepris des fouilles durant les années 90. « Nous pouvons y trouver des murs phéniciens, des restes de maisons et d’un atelier datant de l’époque hellénistique, des vestiges byzantins, médiévaux et ottomans », poursuit Mme Tell. Sa superficie est de 4 000 mètres carrés environ.