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Actualités - CHRONOLOGIE

CELLULAIRE - Le président de la Chambre refuse d’éclaircir l’article 3 du projet de loi et de trancher entre les deux pôles de l’Exécutif Berry répond au courrier de Hariri par une fin de non-recevoir

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a regretté hier de ne pas pouvoir répondre par la positive à la demande du gouvernement concernant un éclaircissement que le Conseil des ministres avait demandé à la Chambre. Au sujet de l’article 3 de la loi sur le cellulaire. Parce que cette demande « n’a pas été transmise selon les règles » et qu’il « n’y a pas eu de décret-projet de loi » en ce sens. Nabih Berry a également déclaré qu’il avait écrit, dans la même optique, à la présidence du Conseil pour préciser par ailleurs qu’il est « du droit du Parlement d’approuver des lois après en avoir débattu, si ces lois lui parviennent par un décret gouvernemental qui soit signé comme il se doit. Il est même du devoir de la Chambre de le faire », a-t-il ajouté. En réponse à un courrier adressé par Rafic Hariri à la Chambre. Le n° 2 de l’État a voulu commencer par rappeler la page 64 du procès-verbal de la séance parlementaire consacrée au cellulaire. Lorsqu’il avait donné la parole à l’ancien Premier ministre, Omar Karamé. Qui avait soulevé l’éventualité de l’échec de l’adjudication et des enchères internationales. Nabih Berry l’interrompt alors pour affirmer que les revenus des deux sociétés iraient dans l’escarcelle de l’État après le 31 août. « Qui va gérer ce secteur ?», avait demandé Omar Karamé. « Cette décision revient au Conseil des ministres. Qui prend les décisions dans ce pays, finalement ? Le Conseil des ministres, qui gère l’ensemble du pays, ne va pas pouvoir gérer cette affaire ? », avait souri, mi-figue mi-raisin, le président de la Chambre. Rafic Hariri avait alors pris la parole pour rassurer tout le monde : « L’État ne va pas gérer ce secteur, ni le ministère ni une administration. Et inch’allah, tout cela sera fini dans les délais. » Nabih Berry a ensuite tenu à mettre les points sur les i. « On a dit que j’ai voulu que ce dossier soit retransmis à la Chambre. Or le chef de l’État m’a appelé, pendant ou à l’issue du Conseil des ministres, j’ai discuté longuement avec lui ainsi qu’avec le président Hariri. Vous comprenez que je ne puisse pas en dire plus », a-t-il indiqué. Soulignant que, malgré sa conviction, « la loi est claire, qu’elle n’a pas besoin d’être explicitée, que tout cela est du ressort du Conseil des ministres et non de celui de la Chambre », un courrier a été adressé de la part du Premier ministre à la Chambre, à laquelle il a demandé (« et non pas au président de la Chambre, comme il a été dit dans certains médias ») d’expliquer le fameux article 3 (à qui vont échoir les revenus des deux sociétés après le 31 août prochain ?). Interrogé hier au cours d’un point presse qu’il a tenu avec les journalistes accrédités place de l’Étoile sur le point de savoir si ce qui lui a été demandé est une explication politique, Nabih Berry a répondu qu’il ne voulait pas expliquer. Rappelant que la Chambre « avait coopéré au maximum pour que tout soit mis en application dès le 1er juin 2002. Ce qui est demandé aujourd’hui, c’est d’allumer les bougies et non pas de maudire l’obscurité », a-t-il souligné. Rappelant qu’il ne demandait rien, mais que le courrier de Rafic Hariri, envoyé un mois et demi après le vote de la loi, n’a pas valeur de projet de loi et qu’il ne peut donc rien y faire. « Nous avons approuvé une loi, et il est imparti désormais au gouvernement de l’exécuter », a ajouté le locataire de Aïn el-Tiné. Sur la question de savoir si ce qu’on lui demandait était une médiation, et que si le conflit entre le chef de l’État et le Premier ministre était amené à durer, Nabih Berry a indiqué qu’« à cela, inch’allah, il allait y avoir un terme. Et si le Parlement prend en charge ce dossier, il ne résoudra en rien ce conflit ». Écartant l’éventualité d’une session parlementaire visant à interroger le gouvernement sur l’application de cette loi, puisque le délai « n’a pas encore été atteint ». Et si cette loi n’est pas appliquée ? « On avisera en temps voulu. » Cela veut dire qu’il n’y aura pas de séance plénière consacrée à ce sujet ? « Si à chaque fois que je reçois un courrier il fallait que j’appelle à une séance plénière, alors vous passerez votre temps à aller et venir » au Parlement, a-t-il indiqué aux journalistes. Signalons enfin que le président de la Chambre a reçu hier le ministre de la Santé, Sleimane Frangié (en plein conflit avec le directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed), ainsi que le rapporteur de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Fayez Ghosn.
Le chef du Parlement, Nabih Berry, a regretté hier de ne pas pouvoir répondre par la positive à la demande du gouvernement concernant un éclaircissement que le Conseil des ministres avait demandé à la Chambre. Au sujet de l’article 3 de la loi sur le cellulaire. Parce que cette demande « n’a pas été transmise selon les règles » et qu’il « n’y a pas eu de...