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Actualités - OPINION

Les chevaliers des favelas

Quelle formidable machine à remonter le temps que ces camps palestiniens ! Trois militaires assassinés et tu replonges fissa dans la chienlit des années 70 : l’attardé mental qui tire, l’enturbanné qui le cache, la noria des patibulaires armés qui caquètent et cliquètent au milieu des taudis… et les myriades de groupuscules, de dissidents de groupuscules, de mutins de dissidents, de réfractaires aux mutins et autres électrons libres. Bref, un microcosme du futur État palestinien. Expérience de laboratoire : tu places trois Palestiniens dans un bocal, tu comptes jusqu’à un, trois sectes dissidentes se mettent à pigeonner. Tout cela, sous le regard torve d’un gouvernement qui, pour se faire livrer le trucideur, n’a pas trouvé mieux que de sous-traiter son boulot auprès d’un komintern de barbus fichés comme de dangereux terroristes internationaux. Entre la bande à Émile qui plastronne et la bande à Rafic qui s’en tamponne, le pays se surprend à voir s’agiter devant les caméras ces paumés de la religion, transformés soudain en preux chevaliers de l’État de droit. Les Tigres de la Brigade Mondaine, version raclure. Trente-trois ans que ça dure, avec ces favelas où barbote une faune, qui depuis longtemps a troqué la cause palestinienne contre la causerie milicienne. Et toujours ce même principe tordu selon lequel 400 000 individus doivent absolument vivre dans la misère sous le regard de soldats qui bronzent, sous peine de les voir s’implanter. Non mais, tu les vois rentrant demain en Palestine, toi ? Et d’ailleurs, le vieux Arafat en voudrait-il, du fond de sa voie de garage ? Quand depuis des dizaines d’années une idée ne marche pas, on en change. Encore faut-il que pour changer d’idée, les génies définitifs qui nous gouvernent puissent commencer par en avoir une… Gaby NASR
Quelle formidable machine à remonter le temps que ces camps palestiniens ! Trois militaires assassinés et tu replonges fissa dans la chienlit des années 70 : l’attardé mental qui tire, l’enturbanné qui le cache, la noria des patibulaires armés qui caquètent et cliquètent au milieu des taudis… et les myriades de groupuscules, de dissidents de groupuscules, de mutins de...