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Finul - Démarches libanaises pour répondre aux critiques de l’Onu Washington partage l’inquiétude d’Annan au sujet de la ligne bleue(photos)

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a indiqué hier que son pays partageait l’inquiétude du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, au sujet de la situation au Liban-Sud, et plus particulièrement sur la ligne bleue tracée par les Nations unies pour servir de frontière entre le Liban et Israël à la suite du retrait israélien en mai 2000. Interrogé par la presse à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, M. Battle a précisé avoir examiné avec ce dernier les principaux points du rapport de M. Annan au Conseil de sécurité de l’Onu, diffusé jeudi soir. Ce rapport, qui recommande la prorogation pour six nouveaux mois du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui vient à expiration le 31 juillet, critique notamment « l’acharnement du Hezbollah à lancer des actions hostiles à travers la ligne bleue et la réticence du gouvernement libanais à honorer son engagement de faire pleinement respecter cette ligne ». Il déplore tout autant « les incursions israéliennes injustifiées dans l’espace aérien libanais, qui se sont poursuivies quasi quotidiennement » au cours des six derniers mois, et relève qu’« à plusieurs reprises, des membres du Hezbollah ont entravé la liberté de mouvement de la Finul ». M. Battle a souligné que le secrétaire général de l’Onu « admet dans son rapport l’élargissement du cadre de l’autorité relevant du gouvernement libanais dans certaines parties du Liban-Sud et appelle à persévérer dans la bonne voie ». L’ambassadeur a ajouté qu’en tout état de cause, « les discussions se poursuivront au sujet de la prorogation du mandat de la Finul au cours des deux prochaines semaines ». Interrogé sur les critiques formulées par M. Annan dans son rapport à l’adresse du Liban et sur la position de Washington à ce propos, M. Battle a répondu : « Les États-Unis considèrent qu’il n’y a pas eu de modification – dans le sens d’un élargissement – pour ce qui est du champ de déploiement des forces armées libanaises au Liban-Sud. Il est donc normal que nous partagions l’inquiétude du secrétaire général à ce sujet. » « Nous partageons aussi sa préoccupation au sujet de toute entrave à la liberté de mouvement des observateurs des Nations unies », a poursuivi le diplomate. En vertu d’une décision votée antérieurement par le Conseil de sécurité, la Finul est appelée à partir de février prochain à se transformer en un simple corps d’observateurs, avec des effectifs réduits, et non plus une force de paix comme c’est toujours le cas actuellement. Beyrouth s’y attendait De sources diplomatiques à Beyrouth, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, on indique que les propos de M. Battle n’ont pas surpris les responsables au ministère des Affaires étrangères, dans la mesure où l’on savait par avance que les positions de Washington et de M. Annan étaient très proches au sujet de la situation au Liban-Sud. Selon ces sources, le palais Bustros, après avoir procédé à une analyse des aspects « positifs » et « négatifs » du rapport de M. Annan, a décidé d’effectuer des démarches auprès des représentants à Beyrouth des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) pour expliquer une nouvelle fois la position libanaise et tenter de répondre aux critiques formulées dans le rapport. M. Battle était donc hier le premier des cinq représentants à avoir été reçu à cet effet au ministère des Affaires étrangères. Certes, les démarches libanaises n’auront pas pour objet de tenter un forcing pour obtenir la prorogation du mandat de la Finul, celle-ci étant pratiquement acquise depuis qu’un compromis tout récent accordant l’immunité pour un an renouvelable aux contingents américains à l’étranger face à la juridiction de la Cour pénale internationale a permis de lever la menace de veto que Washington brandissait au renouvellement des mandats des forces de paix de l’Onu dans le monde. Beyrouth s’efforcera en revanche de faire accepter, encore une fois, les raisons qui l’empêchent de déployer en force l’armée libanaise dans la zone frontalière tant que durera l’occupation israélienne du secteur des fermes de Chebaa. Toutefois, pour ce qui est de l’accusation concernant les entraves à l’action et à la liberté de mouvement de la Finul, qui fait référence à un incident survenu en avril et qui avait mis aux prises une unité de Casques bleus et des combattants du Hezbollah, le Liban compte protester de son innocence, car « les autorités (libanaises) concernées s’emploient à créer les meilleures conditions possibles à l’exercice de leur mission » par les Casques bleus, affirment les mêmes sources diplomatiques. Pour en revenir à l’entretien entre M. Hammoud et Battle, ce dernier a indiqué avoir également évoqué avec le ministre les résultats de la réunion, lundi à New York, du quartette pour le Proche-Orient, regroupant l’Onu, les États-Unis, l’Union européenne et la Russie, ainsi que sur les consultations postérieures avec les représentants de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie saoudite. L’ambassadeur a mis l’accent sur le fait que les discussions de New York, loin d’avoir enterré l’intiative de paix arabe, entérinée en mars dernier par le sommet de Beyrouth, ont au contraire débouché sur « un soutien total à cette initiative ». Par ailleurs, M. Hammoud a reçu hier au palais Bustros un émissaire présidentiel chilien, Sergio Bitar, ancien membre du Sénat du Chili. Dans une déclaration à la presse, M. Bitar a indiqué avoir demandé le soutien du Liban à la candidature de son pays à la présidence de l’Union parlementaire internationale, lors de l’élection qui aura lieu à Genève en septembre prochain.
L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a indiqué hier que son pays partageait l’inquiétude du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, au sujet de la situation au Liban-Sud, et plus particulièrement sur la ligne bleue tracée par les Nations unies pour servir de frontière entre le Liban et Israël à la suite du retrait israélien en mai 2000....