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Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIS - Le bureau politique entame une action en justice contre l’ancien chef de l’État Gemayel radié des Kataëb

Le bureau politique Kataëb a mis fin hier à plusieurs mois de polémique autour de la légitimité du nouveau commandement en radiant l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, et en entamant contre lui une action en justice pour « diffamation, dénigrement et menaces ». Dans un communiqué publié hier, le bureau politique a commencé par brosser l’historique de la polémique qui l’oppose à l’ancien chef de l’État : 1. « Une fois prise sa décision de boycotter les élections du 4 octobre 2001, l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a entamé sans relâche une campagne contre le commandement élu, l’insultant et refusant de reconnaître les résultats de l’élection et la légitimité partisane qui en découle. 2. Le commandement élu s’est aussitôt empressé de l’inviter au dialogue et à la réconciliation, mais le président Gemayel a ignoré toutes les propositions pour s’ériger en chef de parti, faisant fi des règles les plus élémentaires du parti. 3. Le 30 avril 2002, lors de la prise en charge de ses fonctions par la nouvelle équipe, il a prononcé un discours insultant, indigne d’un ancien président et d’un parti honorable, qualifiant cette passation des pouvoirs de “passation de la prostitution à la prostitution” et accusant de sujétion tous les membres, aussi bien les actuels que les anciens, du parti. 4. Devant ce discours insultant, le bureau politique a publié, en mai 2002, un communiqué annonçant que le président Gemayel avait outrepassé tous les règlements du parti en portant atteinte à la dignité et à l’honneur des membres du commandement, mais lui laissant toutefois, par égard à l’unité des rangs, la possibilité de s’excuser et de reconnaître ses erreurs, sous peine de sanctions à son encontre. 5. Le président Gemayel a ignoré cette offre et refusé la réconciliation au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision LBC, quand il a réitéré ses insultes et affirmé qu’il ne connaissait pas d’autre terme que “prostitution” qui puisse s’appliquer à l’actuel commandement du parti. Il a ensuite chargé son fils, le député Pierre Gemayel, de poursuivre la campagne de dénigrement et de diffamation. Il est à noter que le député Gemayel n’est pas inscrit au parti et jouit de l’immunité parlementaire. 6. Le président Gemayel a persisté à vouloir ignorer tous les règlements en vigueur en choisissant et appuyant un candidat à l’élection partielle du Metn sans en référer au parti, qui n’avait alors adopté aucune prise de position dans l’attente du résultat des contacts établis par Bkerké pour trouver un candidat consensuel. 7. Tout au long des dix derniers mois, le président Gemayel n’a cessé de se comporter en représentant et porte-parole des Kataëb, organisant des rassemblements et des rencontres, et utilisant les symboles et slogans du parti, y ajoutant parfois la mention “Base Kataëb”. Il a même été jusqu’à créer une organisation Kataëb parallèle, à dépêcher des représentants pour participer aux travaux du congrès de l’Union maronite mondiale à Los Angeles. La dernière en date de ses infractions a été son appel à la réorganisation des Kataëb de l’émigration et à la tenue d’un congrès à Beyrouth ». En conséquence, le bureau politique a décidé de : 1. « Radier le président Amine Gemayel du parti avec lequel il ne possède désormais aucun lien direct ou indirect. 2. Soumettre au ministre de l’Intérieur une note réclamant la protection du nom du parti et l’interdiction de toute activité ou rassemblement organisés sous le nom des Kataëb et utilisant ses symboles, sans l’accord préalable du président ou du secrétaire général du parti. 3. Introduire une action en justice contre le président Amine Gemayel pour diffamation, dénigrement et menaces ».
Le bureau politique Kataëb a mis fin hier à plusieurs mois de polémique autour de la légitimité du nouveau commandement en radiant l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, et en entamant contre lui une action en justice pour « diffamation, dénigrement et menaces ». Dans un communiqué publié hier, le bureau politique a commencé par brosser l’historique de la polémique...