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Actualités - CHRONOLOGIE

DÉTENUS EN SYRIE - Sit-in de soutien à l’opposant Riad Turk, à Hamra Libanais et Syriens rassemblés pour une cause commune : la liberté(photo)

Une soixantaine d’intellectuels libanais et de militants de gauche se sont rassemblés hier en fin d’après-midi à Hamra, dans une première manifestation de ce genre, pour réclamer la libération de l’opposant syrien Riad Turk, condamné en juin à Damas à deux ans et demi de prison. Secrétaire général du Parti communiste-bureau politique, Turk a été emprisonné durant 17 ans, de 1980 à 1997, dans les geôles de son pays. Remis en liberté durant un peu plus de trois ans, l’opposant au régime syrien a été reconduit en prison, en septembre 2001. Les manifestants, notamment des écrivains, des journalistes, des étudiants de gauche libanais et syriens, et des proches de détenus libanais dans les geôles syriennes brandissaient des portraits du vétéran communiste syrien, âgé de 72 ans, et diverses pancartes. Un étudiant syrien, qui suit des cours dans une université libanaise privée, brandissait un gigantesque portrait de son compatriote emprisonné. « Je n’ai pas peur de participer au sit-in », a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour. Le jeune homme, dont toute la famille réside en Syrie, a encore relevé : « Si je suis arrêté, je ne serais pas le premier ou le dernier opposant à séjourner dans une geôle de mon pays. » « Nous ne voulons nous attaquer à personne, nous voulons juste un procès équitable pour Riad Turk. Nous ne sommes pas uniquement solidaires avec lui, mais aussi avec ses idées », a indiqué une étudiante. « Liberté pour Riad Turk », « Halte à la peur généralisée », « Liberté pour tous les prisonniers d’opinion », pouvait-on lire sur les pancartes portées par les manifestants. « Libérez tous les Arabes détenus dans les geôles syriennes », « Liberté pour les détenus libanais, syriens et palestiniens », pouvait-on lire sur d’autres. « Il est de mon devoir en tant que citoyenne d’être ici », a déclaré la militante anti-israélienne, Souha Béchara, qui a, elle aussi, pris part au sit-in. « C’est en exprimant mon opinion que j’affirme ma citoyenneté », a-t-elle ajouté. L’écrivain et journaliste, Élias Khoury, a pour sa part indiqué que ce sit-in vise à briser un « sujet tabou, les détentions arbitraires dans les prisons syriennes ». « Cette manifestation a pour but de briser le mur du silence et constitue un pas vers notre affirmation en tant que citoyens, car le grand problème dans le monde arabe est qu’il est interdit d’être citoyen », a-t-il encore dit. Amnesty International avait réclamé le 27 juin la libération immédiate et inconditionnelle du vieux militant communiste, jugé « uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression ».
Une soixantaine d’intellectuels libanais et de militants de gauche se sont rassemblés hier en fin d’après-midi à Hamra, dans une première manifestation de ce genre, pour réclamer la libération de l’opposant syrien Riad Turk, condamné en juin à Damas à deux ans et demi de prison. Secrétaire général du Parti communiste-bureau politique, Turk a été emprisonné durant...