comMémoration - Mesures de sécurité renforcées pour la fête nationale US Battle salue le progrès réalisé par le Liban sur le plan économique(photos)

Les mesures de sécurité étaient draconiennes, hier soir, au centre Biel, pour la célébration du 226e anniversaire de l’indépendance des États-Unis. Le corps diplomatique américain à Beyrouth a marqué sa détermination à célébrer en grande pompe cet événement, d’autant plus symbolique cette année qu’il s’agit de la première fête nationale depuis les attentats du 11 septembre. C’est d’ailleurs à cette date précise que l’ambassadeur américain, Vincent Battle, devait être dépêché à Beyrouth, pour succéder à David Sutterfield. « Les évènements stupéfiants de ce jour ont naturellement imprégné mon expérience », a affirmé M. Battle lors d’une allocution prononcée à cette occasion. Ce sera d’ailleurs la seule allusion faite aux attentats tragiques de septembre dernier, le discours du diplomate américain ayant été principalement axé sur les relations libano-US. L’accent sera également mis sur l’amélioration de la situation économique, le diplomate « saluant » au passage les efforts déployés dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. À partir d’une estrade installée au milieu de la grande salle de réception, M. Battle s’est adressé à plusieurs centaines de personnalités politiques et diplomatiques qui avaient répondu à l’invitation de l’ambassade, malgré les difficultés d’accès au centre. À ses côtés, MM. Georges Frem, Ali Bazzi et Fouad Siniora, représentant successivement les présidents Lahoud, Hariri et Berry. La garde d’honneur de l’ambassade américaine a défilé devant la tribune, avant que ne soient entonnés les hymnes nationaux libanais et américain. Au milieu d’un « décor aérien » – des ballons à l’effigie du drapeau américain évoquaient, à chaque coin de la salle, l’ambiance festive – les invités se pressaient autour de la tribune d’honneur, étroitement surveillée par la garde sécuritaire. S’adressant à ses invités, M. Battle a mis l’accent sur la « solidité » de la relation ancestrale qui lie les deux peuples américain et libanais. « Une tradition qui a commencé au XIXe siècle, a-t-il dit, avec l’arrivée au Liban d’éducateurs en provenance d’Amérique. Au XXe siècle, ces relations ont été renforcées par plusieurs parmi vous : les Libanais qui ont étudié et travaillé aux États-Unis, les Libanais mariés à des Américains et tous les Libanais qui partagent le respect des vertus et des droits qui caractérisent le système politique américain ». Rappelant les multiples contributions des émigrés libanais à la vie américaine, l’ambassadeur a rendu hommage au rôle joué par ces derniers. « Les Libano-Américains sont aujourd’hui bien intégrés dans la société américaine où ils occupent désormais des postes importants. Ils ont assimilé les valeurs de leur pays d’accueil (et des notions) telles que le respect des libertés individuelles, la souveraineté de la loi et la démocratie », a-t-il précisé. Toutefois, affirme l’ambassadeur, les « liens » qui existent entre les deux pays ne se limitent pas au passé, mais se développent et se renforcent à travers les multiples activités que continue d’entreprendre l’ambassade. « L’établissement de nouvelles relations durables pouvant bénéficier aux deux pays au cours du XXIe siècle sont au centre de mon intérêt », dit-il. Et le diplomate d’annoncer l’inauguration prochaine du bâtiment qui abritera la nouvelle section consulaire, à la fin de l’année en cours. L’action déjà entreprise dans le cadre de l’USAID, (Agence américaine de développement international) auprès des municipalités, se poursuivra, confirme M. Battle, qui fait état d’un ensemble de projets qui s’étendront « de Wadi-Khaled, au Nord, jusqu’à Bint-Jbeil, au Sud ». Ils visent à « soutenir une économie ravagée par la guerre au Liban-Sud ». Au cœur des relations libano-américaines, la situation économique, dont l’ambassadeur dira qu’elle est désormais en voie d’amélioration. « Notre foi en les potentiels économiques du Liban est aujourd’hui plus forte que jamais, à la lumière notamment des mesures tangibles qui ont été prises (à cet effet) et de l’exécution des plans de redressement, ainsi que des dispositions mises en place afin de permettre aux entrepreneurs libanais et américains de s’intégrer et de mettre à profit l’économie globale ». Saluant le progrès significatif réalisé par le Liban au niveau de la lutte contre le blanchiment d’argent et les efforts entrepris en vue d’assurer un climat favorable aux investissements, M. Battle a assuré que toutes ces mesures sont à même « de placer le Liban à pied d’égalité avec d’autres pays de la région dans le but d’attirer les investissements ». Une note d’optimisme qui sera bientôt suivie d’un immense feu d’artifice. Je.J.