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Actualités - CHRONOLOGIE

La commission des AE dénonce le discours de Bush

La commission parlementaire des Affaires étrangères a exprimé hier son soutien au Conseil des ministres pour son rejet du discours du président américain George Bush. La commission, qui est présidée par le député Ali el-Khalil, a en outre exhorté le gouvernement libanais à établir les contacts nécessaires en vue de la tenue d’une réunion regroupant les ministres arabes des Affaires étrangères ou, tout au moins, du comité arabe de suivi. Réunie en présence du ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, la commission s’est penchée sur la portée du dernier discours de George W. Bush à la lumière de l’attitude des différents pays arabes, « qui ne semblent pas encore prêts à affronter les répercussions (du discours américain) sur la région ». Au terme de la réunion, M. Khalil a souligné que la commission a appuyé la position du Conseil des ministres rejetant l’appel du président Bush, qui « sert la cause et les intérêts israéliens ». La commission a mis l’accent sur la nécessité d’un plan visant à faire face aux répercussions de la dernière proposition américaine, d’autant que l’attitude des pays arabes, qui n’ont pas réussi à afficher une position unifiée vis-à-vis du discours de M. Bush, reflète un état « de confusion totale ». Dénonçant le contenu du discours de M. Bush, qui « fait prévaloir la solution sécuritaire sur la solution politique, en omettant de faire la distinction entre résistance et terrorisme », la commission a estimé qu’il s’agit là d’« une attitude qui illustre un soutien inconditionnel de la part des États-Unis à la politique israélienne ». « Le discours conditionne la création d’un État palestinien – qui reste par ailleurs provisoire jusqu’à ce que l’on parvienne à un règlement définitif au Proche-Orient – à l’instauration d’un nouveau commandement palestinien et à la mise en place de nouvelles institutions, couplées de mesures sécuritaires ». Or, précise M. Khalil, le concept d’un État provisoire sans frontières définies et sans souveraineté « n’existe nulle part » d’un point de vue juridique. Cette orientation, a souligné M. Khalil, est en contradiction totale avec la résolution 1399 du Conseil de sécurité, qui stipule la création d’un État palestinien.
La commission parlementaire des Affaires étrangères a exprimé hier son soutien au Conseil des ministres pour son rejet du discours du président américain George Bush. La commission, qui est présidée par le député Ali el-Khalil, a en outre exhorté le gouvernement libanais à établir les contacts nécessaires en vue de la tenue d’une réunion regroupant les ministres arabes...