Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - Beyrouth rappelle que le secret bancaire empêche la vérification des comptes L’Élysée accuse les sr d’avoir enquêté sur les liens Chirac-Hariri

La présidence française accuse les services secrets d’avoir recherché au Liban et au Japon des éléments destinés à compromettre M. Jacques Chirac et souhaite remplacer rapidement les directeurs de l’espionnage et du contre-espionnage français, écrit le quotidien français Le Monde dans son édition de samedi. Selon le journal, le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE- dépendant du ministère de la Défense), Jean-Claude Cousseran, et son homologue de la Direction de surveillance du territoire (DST), Jean-Jacques Pascal, « sont accusés par l’Élysée d’avoir commandité, ou au moins toléré, afin de compromettre M. Chirac, des investigations sur ses relations financières au Liban et au Japon ». Ce soupçon élyséen, indique Le Monde, aurait été exposé à deux reprises par Jacques Chirac à Lionel Jospin lors de leurs tête-à-tête hebdomadaires précédant les Conseils des ministres. « C’est scandaleux : vous utilisez les services de l’État pour monter des dossiers contre moi », aurait accusé le chef de l’État, précise Le Monde citant deux sources respectivement proches des deux hommes. Ce qu’aurait contesté Lionel Jospin. « Au mois de novembre, poursuit le journal, M. Chirac avait précisé son accusation : la DST, assurait-il, avait exhumé de “vieilles rumeurs” relatives au versement d’une rançon, par le gouvernement, qu’il dirigeait entre 1986 et 1988, pour obtenir la libération des otages français au Liban. » Une information judiciaire avait été ouverte en juin 2001 sur le possible « détournement » d’une partie de cette rançon – dont les autorités françaises ont toujours nié l’existence. Des versements politiques L’Élysée « semble également avoir suspecté l’existence d’autres investigations confidentielles, notamment auprès de banques libanaises, destinées à identifier d’hypothéthiques versements politiques effectués par le Premier ministre et homme d’affaires libanais Rafic Hariri – avec qui M. Chirac entretient des liens d’amitié notoires ». L’entourage du président français de la République avait le sentiment d’un « coup » politique destiné à lui nuire, à quelques mois de l’élection présidentielle, selon Le Monde. D’autre part, la présidence soupçonnait la DGSE d’avoir mené des « vérifications (...) sur un financier japonais à la réputation incertaine, Shoichi Osada, qui se prévalait volontiers de relations personnelles avec le président français », indique le journal. Le Groupe des affaires protégées de la DGSE aurait rédigé deux rapports, l’un en 1999 « sur le caractère sulfureux du personnage », l’autre en 2000 sur « la faillite de la banque de M. Osada ». « Nul ne dit, aujourd’hui, si les hommes de la DGSE – et a fortiori le gouvernement – en savaient ou en soupçonnaient davantage que n’en disait, à cette époque, la presse nippone. Amoureux notoire du Japon, où il effectue de longue date des séjours réguliers, M. Chirac avait, semble-t-il, rencontré au moins une fois le banquier Osada : en 1994, il avait passé une nuit dans son luxueux hôtel, sur l’île d’Awashima », déclare Le Monde, ajoutant que « l’Élysée semble considérer que des investigations financières furent entreprises à cette occasion, à la recherche d’éléments susceptibles de compromettre le président. » Fermement convaincu que la DGSE et la DST ont recherché au Liban et au Japon des éléments destinés à le compromettre, le président français souhaite en remplacer rapidement les directeurs. L’annonce n’est pas encore officielle, mais la décision est acquise. L’Élysée s’est refusé à tout commentaire sur le contenu de cet article et un porte-parole de la Défense française, contacté par l’AFP, n’a pas voulu non plus se prononcer sur les informations du Monde. À Beyrouth, des sources bancaires ont démenti les informations sur une enquête auprès de banques libanaises, rappelant le secret bancaire.
La présidence française accuse les services secrets d’avoir recherché au Liban et au Japon des éléments destinés à compromettre M. Jacques Chirac et souhaite remplacer rapidement les directeurs de l’espionnage et du contre-espionnage français, écrit le quotidien français Le Monde dans son édition de samedi. Selon le journal, le directeur général de la sécurité...