Environnement Greenpeace dénonce l’incinération de pneus à Chekka

À l’occasion de ce qu’elle a appelé la « Journée internationale d’action contre les incinérateurs » célébrée par « 126 groupes communautaires dans 54 pays », l’organisation écologique internationale Greenpeace a rappelé à l’intention du gouvernement et du public un problème grave : les pneus utilisés depuis un peu plus d’un mois par une cimenterie de Chekka comme carburant pour l’incinération. « Il y a un mois, le directeur général du ministère de l’Environnement, Berge Hatjian, a permis à Holcim, une cimenterie de Chekka, de brûler des pneus dans ses fours, entraînant un accroissement du taux d’émission de dioxines dans l’air », précise le communiqué de Greenpeace. Rappelant que les dioxines sont des substances cancérigènes, Zeina Hajj, porte-parole de Greenpeace au Liban, déclare espérer que « les gouvernements arrêtent de considérer l’incinération comme une solution plausible au problème des déchets ». Elle rappelle que l’utilisation des pneus à Chekka a provoqué un tollé auprès de la population et des présidents de municipalité du Koura qui ont signé des pétitions protestant contre l’indifférence de l’État aux problèmes de santé publique. « Les bonnes paroles ne suffisent plus, il est temps que le ministère agisse et qu’il interdise l’incinération dans tout le pays », conclut Zeina Hajj.