Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le leader du PSP a reçu le président du RD et s’entretiendra demain à Bkerké avec le patriarche Sfeir Walid Joumblatt et Nassib Lahoud posent la première pierre de leur future « vision commune »

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a reçu hier, en son domicile de Clemenceau, les membres du Renouveau démocratique – Misbah Ahdab, Camille Ziadé, Nadim Salem, Bassem Jisr, Antoine Haddad, etc. –, emmenés par leur président, Nassib Lahoud. En présence des députés Salah Honein et Akram Chehayeb. Une rencontre qui s’inscrit dans le prolongement de ce qui avait été décidé au lendemain de la victoire au Metn de Gabriel Murr. Lorsque Walid Joumblatt avait été féliciter Nassib Lahoud en son domicile de la rue Sursock et que les deux hommes avaient convenu d’entamer très rapidement les réunions de travail communes. Pour mettre sur pied un mécanisme de coordination entre les deux forces qu’ils président, afin de pouvoir faire face, « avec une vision commune », aux défis locaux et régionaux. Répondant aux journalistes à l’issue de l’entretien, Nassib Lahoud a écarté toute opposition avec Walid Joumblatt, ne retenant que des divergences d’avis, notamment en ce qui concerne la conception de l’après-11 septembre ou celle des relations libano-syriennes. « Je suis persuadé que ce sera grâce à un dialogue très minutieux entre nous que nous parviendrons à une vision commune », a-t-il dit. Refusant de cautionner ceux qui prétendent que le leader druze « a changé d’avis récemment », à propos de certains dossiers. « Au sein (du RD), nous sommes toujours attachés à la nécessité de rectifier les relations libano-syriennes. Dans le sens d’une souveraineté libanaise accrue, mais aussi dans le but de confirmer cette relation grâce à un partenariat libanais effectif, qui serait appliqué aujourd’hui ou dans le futur. Nous ne pouvons pas ne pas soutenir la Syrie contre tout projet américano-israélien qui viserait à (sa) marginalisation ou à son affaiblissement sur le plan régional. Voilà pourquoi nous estimons que les événements du 11 septembre ne sont pas une raison valable pour geler le débat sur les relations libano-syriennes. Tant que ce débat reste objectif, noble, et tant que son but restera le rapprochement entre nous. Nous refusons fermement aussi toute logique qui voudrait profiter de la situation régionale ou internationale pour influer sur (ces) relations. Qui sont des relations bilatérales », a souligné Nassib Lahoud. Le député de Baabdate a également rappelé la différence nette entre sa visite chez Walid Joumblatt – une visite à « une force politique alliée » –, et sa récente tournée auprès des dirigeants. Insistant sur l’importance, « pour le pays », que des forces politiques qui privilégiaient le boycottage dans le passé « se soient impliquées dans une opération électorale. Nous nous devons d’élargir les points de convergence entre les forces de l’opposition, même si nous n’arrivons pas à un accord total. Nous voulons nous ouvrir à certaines forces politiques, les intégrer et non pas les isoler », a-t-il répété. Et en ce qui concerne le dialogue entre Kornet Chehwane (KC) et Baabda, il a affirmé que le regroupement de l’opposition le voyait d’un très bon œil. Et que dès le retour de plusieurs des membres de KC des États-Unis, une réunion aura lieu pour mettre sur pied un mécanisme pour ce dialogue-là. Enfin, au regard du débat sur une nouvelle loi électorale, Nassib Lahoud a déclaré avoir évoqué ce sujet avec Walid Joumblatt, que l’accord était « total », parce que « nous pensons que cette loi a besoin d’être modernisée, et qu’y soient inclus des éléments nouveaux ». Les deux hommes proposent l’abaissement à 18 ans de l’âge électoral, souhaitent également que soient revus le mode de fonctionnement des commissions de comptabilisation, la façon d’annoncer des résultats, les garanties pour la confidentialité du vote, etc. « Nous n’avons pas évoqué les circonscriptions électorales. Une instance commune en débattra », a-t-il précisé. Quant à Walid Joumblatt, il a d’abord indiqué qu’il y a plusieurs points sur lesquels les deux parties sont d’accord – les libertés, la démocratie, la société civile et leur nécessaire sauvegarde – « et d’autres qui ont besoin d’être débattus ». Faisant allusion à l’imminence de « la tempête d’Ouest », à la décision de George W. Bush de frapper Saddam, « de détruire et de diviser l’Irak ». Le plan de l’opposition selon le leader du PSP ? « Démarrer à partir des données régionales, qui influent sur la scène libanaise. Nous voulons que celle-ci soit régie par le dialogue et l’interaction, sans que des forces occidentales, américaines ou autres, utilisent le Liban pour faire pression sur la Syrie ou pour d’autres projets tout aussi suspects. » En ce qui concerne la loi électorale, il a nié « avoir peur » de la petite circonscription, mais a rappelé avoir donné quelques exemples à propos de certaines éventuelles petites circonscriptions, « dans certaines régions », qui pourraient favoriser « la victoire d’extrémistes. Ceux-ci n’existent pas dans toutes les régions, mais nous souhaitons la victoire de la ligne modérée, celle du dialogue démocratique ». Walid Joumblatt a ensuite reconnu qu’il n’était pas prêt pour un dialogue avec le CPL. « Parce que j’ai entendu la réponse du général Aoun à la télévision. Mais je ne suis absolument pas contre le fait que Nassib Lahoud le convainque d’adhérer au dialogue interne, à Taëf, aux relations privilégiées avec la Syrie », a-t-il ajouté. Justement, au sujet de ces relations-là, le député du Chouf a refusé le concept de médiation entre Kornet Chehwane et la Syrie. Ou entre lui-même et la Syrie, insistant de nouveau sur les relations privilégiées avec Damas. « Il y a des points de divergence, et d’autres sur lesquels nous sommes d’accord. Mais nous nous sommes entendus à Taëf que la sécurité du Liban passe par celle de la Syrie, et vice versa », a déclaré Walid Joumblatt. Enfin, le leader druze a reconnu que le chef de l’État « n’est pas éloigné du dialogue » et annoncé qu’il sera reçu à Bkerké, demain mercredi, par le patriarche Sfeir. Se félicitant, bien évidemment, de la décision prise par le gouvernement en ce qui concerne les voitures à mazout. En espérant qu’un jour, on fera la même chose pour « les carrières de Mdeirej ».
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a reçu hier, en son domicile de Clemenceau, les membres du Renouveau démocratique – Misbah Ahdab, Camille Ziadé, Nadim Salem, Bassem Jisr, Antoine Haddad, etc. –, emmenés par leur président, Nassib Lahoud. En présence des députés Salah Honein et Akram Chehayeb. Une rencontre qui s’inscrit dans le prolongement de ce qui avait été décidé...