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Actualités - CHRONOLOGIE

Diesel - Mise en garde d’un groupe de députés et d’experts La date butoir du 15 risque d’être illusoire

Les failles au niveau du service mécanique entraveront l’application de la loi 341 qui préconise l’interdiction aux voitures à mazout de rouler à partir du 15 juin, a indiqué un groupe de députés et d’experts réunis à l’Alumni Club. Étaient présents M. Nagi Kodeih, représentant le ministre de l’Environnement ; M. Fadi Fawaz, conseiller du Premier ministre ; les députés MM. Akram Chéhayeb, Atef Majdalani, Nabil de Freige et Bassem Yammout ; le secrétaire général de la Fédération des syndicats des chauffeurs, M. Saadeddine Sabra ; le président du Comité libanais pour l’écologie et le développement, Habib Maalouf, mais aussi deux spécialistes en matière d’environnement de l’Université américaine de Beyrouth, MM. Fawaz Meraabi et Souheil Srour. « Il faudra un à deux ans pour la mise en place de services mécaniques à la hauteur », signale M. Akram Chéhayeb président de la commission parlementaire de l’Environnement. Pour lui, la boucle ne sera bouclée qu’avec une stratégie nationale pour le transport qui découragerait l’utilisation des voitures et « une étude sur les caractéristiques du carburant et le quota du diesel ». En fait, le ministère de l’Environnement dispose déjà d’une telle étude : Qui dort toutefois dans un tiroir. En attendant, la facture de santé résultant de la pollution s’élève à « 100 millions de dollars par an », ajoute M. Chéhayeb. Et de rappeler que le Liban, et plus particulièrement la capitale, est victime d’une déferlante de véhicules à moteur diesel. On compte quelque 40 000, dont 30 000 circulent dans le Grand Beyrouth. Selon un rapport rédigé par l’Hôpital américain, « le secteur du transport est à 70 % responsable de la pollution de l’air et par conséquent des maladies respiratoires », a signalé, quant à lui, M. Kodeih. De son côté, M. Meraabi a rapporté que le ministre de l’Intérieur, M. Élias Murr, a promis de « mobiliser les agents de la circulation pour faire barrage à toute infraction à la loi 341 ». Sur ce point, M. Srour rappelle les principaux articles de la loi et qu’il faudrait par conséquent « respecter scrupuleusement comme un tout », sinon la date butoir du 15 risque d’être illusoire. Ces articles sont les suivants : interdire l’importation de véhicules ne dépassant pas 3,5 tonnes fonctionnant au mazout ; inciter le gouvernement à promouvoir des mesures pour le renouvellement du parc automobile en réduisant les charges et les taxes douanières et mécaniques ; établir les caractéristiques de l’essence et du diesel ; contrôler l’émanation de gaz dans l’atmosphère ; augmenter le prix de l’essence à plomb (l’unique article appliqué jusque-là puisqu’il renfloue les caisses de l’État). Et à titre de dédommagements, accorder un million de LL aux voitures « polluantes » et deux millions pour les vans et les camions ! « L’ironie veut qu’on indemnise les pollueurs et qu’on donne ensuite une tape amicale sur l’épaule des braves gens qui ont respecté la loi », s’exclame le député Nabil de Freige. Et il raconte qu’un jour, place Riad Solh, il a assisté à une scène proprement ubuesque : deux minibus portant la même plaque d’immatriculation entrent en collision. Quelle a été la réaction de l’agent de la circulation face à cette procédure irrégulière ? On ne le saura pas. C’est le secrétaire général de la Fédération des syndicats des chauffeurs de taxi, M. Saadeddine Sabra, qui a dénoncé le marasme du secteur du transport, rappelant que des milliers de plaques d’immatriculation « rouges » ont été mises en vente « sauvagement », en 1994, sans aucune étude des besoins de la population ou de la capacité de l’infrastructure routière. En 1995, le gouvernement à autorisé la circulation des vans-service à mazout (trois millions de litres par jour). Et de conclure que la loi actuelle expose des milliers de taxis-service au chômage. Affaire à suivre. May MAKAREM
Les failles au niveau du service mécanique entraveront l’application de la loi 341 qui préconise l’interdiction aux voitures à mazout de rouler à partir du 15 juin, a indiqué un groupe de députés et d’experts réunis à l’Alumni Club. Étaient présents M. Nagi Kodeih, représentant le ministre de l’Environnement ; M. Fadi Fawaz, conseiller du Premier ministre ; les...