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Actualités - OPINION

Les jeunes et le Metn

Les jeunes Metniotes qui ont voté Gabriel Murr l’ont fait pour mille et une raisons, la plus importante étant sans doute la volonté de gommer un présent synonyme de frustration. En effet, l’État de droit que le président Émile Lahoud s’est dit déterminé à rétablir au début de son mandat incarne à leurs yeux un système répressif. Il y a chez les jeunes en général le désir éternel de faire table rase du passé, et ils ont de toute évidence une sainte horreur du terme reconstruire, car leurs aspirations ne correspondent pratiquement jamais à celles de leurs parents. On sait donc que les jeunes électeurs de Gabriel Murr rejettent ce modèle de société qu’on leur a offert jusqu’aujourd’hui. Mais sait-on seulement de quel Liban ils rêvent ? Le savent-ils eux-mêmes ? Dans tous les cas, ils ne l’aiment pas tel qu’il est, et l’État des institutions ne représente pour eux qu’une machine à broyer les opposants. Ces jeunes ont peut-être quelques idées sur la configuration du Liban de demain, mais elles restent vagues. À leurs aînés d’en préciser les contours. Naturellement, il y a là un effort d’imagination considérable à faire pour sortir du schéma ordinaire de l’État-nation qui ne s’adapte plus vraiment aux exigences de la globalisation. C’est dans la mesure où ils se sentiront concernés pas la construction (et non la reconstruction) de leur pays que les jeunes électeurs de Gabriel Murr voudront y rester. José JAMHOURI
Les jeunes Metniotes qui ont voté Gabriel Murr l’ont fait pour mille et une raisons, la plus importante étant sans doute la volonté de gommer un présent synonyme de frustration. En effet, l’État de droit que le président Émile Lahoud s’est dit déterminé à rétablir au début de son mandat incarne à leurs yeux un système répressif. Il y a chez les jeunes en général...