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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - L’émissaire russe Andreï Vdovine reçu par Hariri et Hammoud Beyrouth et Moscou se rapprochent au sujet de la conférence de paix

L’émissaire russe pour le Proche-Orient, Andreï Vdovine, a exprimé hier à Beyrouth le soutien de son pays à la convocation d’une conférence internationale sur le Proche-Orient avant la fin juillet. Il a, dans le même temps, fait valoir la nécessité de fonder cette conférence sur le processus de Madrid, marquant ainsi un rapprochement avec le point de vue (syro-) libanais. «Tous les efforts devraient être déployés pour la tenue d’une conférence internationale au cours de l’été », a déclaré M. Vdovine devant les journalistes à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. M. Vdovine a souligné la nécessité que « toutes les parties concernées, y compris le Liban et la Syrie, participent », à cette conférence envisagée par les États-Unis pour cet été, avec la participation de l’Union européenne, la Russie et les Nations unies, pour tenter de réamorcer le dialogue politique au Proche-Orient. Des sources parlementaires israéliennes avaient indiqué en mai que le Premier ministre israélien Ariel Sharon avait posé huit conditions pour que la Syrie puisse, à ses yeux, participer à une telle conférence. Parmi celles-ci figurent notamment la fin de « l’occupation syrienne du Liban » et « l’arrêt de l’aide accordée par la Syrie au Hezbollah », selon ces sources. Le diplomate russe a déclaré approuver la proposition du haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, en faveur de la tenue de la conférence internationale avant la fin juillet, tout en insistant sur la nécessité de « bien préparer » cette réunion, ce qui répond au souhait exprimé par les pays arabes. Également dans le sens voulu par les Arabes, M. Vdovine a souligné que la conférence devrait se fonder sur les termes de référence de celle de Madrid, qui avait lancé le processus de paix en 1991, ainsi que sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu, « les anciennes comme les toutes dernières » et, enfin, sur l’initiative de paix entérinée par le sommet arabe de Beyrouth. Mise en garde russe M. Vdovine a souligné que la solution au Proche-Orient « ne passe pas par le recours à la violence ». Selon lui, toute tentative de règlement devrait « s’attaquer simultanément aux trois volets sécuritaire, politique et économique adéquats ». Au cours de l’entretien au palais Bustros, M. Hammoud devait pour sa part insister devant son interlocuteur sur « la position unie des Arabes autour de leur initiative de paix ». Le ministre des Affaires étrangères a estimé que toute conférence qui se tiendrait cet été devrait « se baser sur cette initiative, qui constitue un tout indissociable ». Des responsables libanais, cités par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, ont toutefois affiché leur pessimisme quant à la possibilité que soit fixée une date rapprochée pour la tenue de la conférence internationale. Ces responsables ont mis en avant une série de facteurs qui, selon eux, retarderaient cette échéance, parmi lesquels l’absence de consensus pour un fondement clair sur laquelle reposerait la réunion, les tentatives israéliennes de torpillage de la conférence, le désaccord entre Arabes et Américains sur la définition du terrorisme, mais aussi la proximité des élections législatives aux États-Unis. Selon les mêmes sources, les discussions de M. Vdovine avec les responsables libanais ont illustré un rapprochement des points de vue entre Moscou et Beyrouth pour ce qui est du fondement à donner à la conférence. Il reste que l’émissaire russe a mis en garde contre la poursuite de la violence et a expressément critiqué les attaques-suicide menées par des Palestiniens, qu’il a qualifiées d’actes « terroristes ». L’émissaire russe, qui est accompagné d’une délégation comprenant notamment le vice-ministre du Développement économique, Youri Jdanov, avait entamé en matinée sa visite au Liban par une rencontre avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. « Nous avons examiné la situation au Proche-Orient et les perspectives d’une solution politique sur la base de la conférence de Madrid (1991) et des résolutions des Nations unies », s’est contenté de déclarer M. Vdovine à la presse après sa rencontre avec M. Hariri. M. Vdovine, qui venait de Damas, doit être reçu aujourd’hui mardi par le chef de l’État, Émile Lahoud, avant de quitter le pays.
L’émissaire russe pour le Proche-Orient, Andreï Vdovine, a exprimé hier à Beyrouth le soutien de son pays à la convocation d’une conférence internationale sur le Proche-Orient avant la fin juillet. Il a, dans le même temps, fait valoir la nécessité de fonder cette conférence sur le processus de Madrid, marquant ainsi un rapprochement avec le point de vue (syro-) libanais....