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Actualités - OPINION

Plaidoyer à droite en faveur du modérantisme

Le chef d’un parti de droite rend hommage aux prises de position légalistes du président de la République. Ainsi qu’à la conscience du ministre de l’Intérieur. Pour souligner que cette double attitude a désamorcé le détonateur. De ce fait, les opposants modérés se sentent soulagés. Et veulent faire mieux prévaloir désormais le langage de la raison, face aux extrémismes sectaires. Dont les surenchères pourraient plonger le pays dans les affres d’une crise insupportable, surtout dans les circonstances difficiles qu’il traverse. Selon cette source, il est possible que les opposants, rassemblés pour cueillir les fruits de la victoire au Metn, ne restent pas unis. À moins de redoubler d’efforts pour cimenter solidement leurs rangs, en base d’une même plate-forme de revendications. Il leur faut donc discuter entre eux, pour se mettre d’accord sur les dossiers à ouvrir en priorité. Ce qui n’est pas facile. Car, selon nombre d’observateurs, les orientations sont par trop divergentes à ce sujet. Certains soulignent qu’il faut s’occuper en tout premier lieu de la situation économique. D’abord parce que c’est le seul problème qui préoccupe vraiment les Libanais pour l’heure. Ensuite parce qu’il faudra surfer sur la vague éventuelle de mécontentement populaire, en cas d’échec du gouvernement, afin de compléter le changement qui a commencé à prendre corps avec l’élection de Gabriel Murr. D’autres pensent qu’il faut mettre l’accent, sans tarder, sur la question ministérielle. Pour obtenir la formation d’un cabinet bien équilibré, ou rééquilibré, capable de traiter le problème économique par des décisions courageuses. À leur avis, il serait catastrophique d’attendre l’échec de la présente équipe au pouvoir, car aucune autre ne pourrait réussir ensuite, la dégradation devenant trop accentuée. Ils répètent que le mieux c’est de mettre en place un cabinet d’union nationale. Où l’Est aurait enfin sa place, ainsi d’ailleurs que la société civile. D’autres enfin persistent à soutenir que sans la souveraineté, l’indépendance et le pouvoir de décision nationale autonome, il est vain de vouloir rien entreprendre. Pour eux, la priorité reste donc au retour à un Taëf expurgé de ses scories. Et à un assainissement des relations avec Damas passant par le redéploiement de ses troupes sur la Békaa. Ce qui devrait s’accompagner de l’élaboration d’une loi électorale plus juste, assurant une véritable représentation pour toutes les composantes socio-politiques du pays. Ces tendances différentes vont-elles se trouver ramenées à un dénominateur commun, du côté de l’opposition? Nombre d’observateurs en doutent. En soulignant que les différences de ton, entre modérés et radicaux, aggravent encore le clivage sous-jacent reflété par les orientations précitées. Les premiers peuvent, par exemple, s’entendre avec Walid Joumblatt. Alors que, bien évidemment, ce n’est pas le cas pour les deuxièmes que d’ailleurs il récuse. En soulignant que les conditions régionales ne permettent pas, pour le moment, certaines thématiques. D’ailleurs, le leader du PSP, comme il l’a souligné dans sa conférence de presse, a souhaité que l’on règle rapidement le problème du Metn, en confirmant la victoire de Gabriel Murr, pour couper l’herbe sous les pieds des radicaux qui cherchent à faire bouger la rue. Au risque de frapper la stabilité, la paix civile et l’économie du pays. Il reste que la sagesse avec laquelle la partielle du Metn a été finalement traitée a débouché pour l’opposition sur une victoire qui lui permet de sortir de son désenchantement. Et qui encourage les chrétiens à participer à la vie politique pour la rééquilibrer, dans un cadre démocratique. Émile KHOURY
Le chef d’un parti de droite rend hommage aux prises de position légalistes du président de la République. Ainsi qu’à la conscience du ministre de l’Intérieur. Pour souligner que cette double attitude a désamorcé le détonateur. De ce fait, les opposants modérés se sentent soulagés. Et veulent faire mieux prévaloir désormais le langage de la raison, face aux...