Le nouveau député se rend à l’évêché grec-orthodoxe et au Parlement Gabriel Murr prône l’entente dans le Metn(photo)

Au lendemain de son élection au siège grec-orthodoxe du Metn, le nouveau député Gabriel Murr s’est d’abord rendu chez le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh. Il a participé ensuite à la rencontre hebdomadaire des députés avec le président de la Chambre, Nabih Berry, place de l’Étoile. M. Murr s’est réuni auparavant avec le secrétaire général de l’Assemblée, Adnane Daher, à qui il a posé quelques questions relatives à la Constitution. À sa sortie du Parlement, il a prôné « l’entente dans le Metn à partir d’aujourd’hui (hier) ». Pour lui, il est toutefois évident que l’entente « ne signifie pas un changement de politique. (...) Il s’agit simplement d’oublier toutes les tensions et les abus que nous avons vécus jusqu’à mardi soir ». Selon M. Murr, il n’est pas question néanmoins de tourner la page concernant certains points de droit concernant, par exemple, l’affaire de l’isoloir, qui ne doit plus se répéter dans l’avenir. Et de poursuivre : « Nous condamnons les exactions qui se sont produites sur l’autoroute de Zalka. Les frictions doivent être uniquement de nature politique et ne pas avoir de répercussions sur le terrain ». Auparavant dans la matinée, après son entretien avec Mgr Audeh, M. Murr avait donné plus de détails à ce sujet. Il a notamment précisé qu’il avait réclamé en vain l’intervention des FSI. « C’est l’armée qui a sauvé la situation, même si elle a mis du temps à intervenir. Des dizaines de voitures ont eu les vitres brisées, et des jeunes gens de 20 à 25 ans ont été frappés. C’est une réaction anormale, mais nous acceptons de passer outre », a-t-il déclaré. Prié de commenter les propos de son frère Michel qui a notamment affirmé que l’élection de Gabriel Murr est le résultat d’un « compromis politique », le nouveau député du Metn a ajouté : « La haute commission de comptabilisation des voix nous a informés dans le caïmacamat du Metn de la victoire de Gabriel Murr. Que s’est-il passé après cela ? C’est sans doute à ce moment que l’élément politique a agi ». « En effet, a-t-il précisé, Michel Murr, Sebouh Hovnanian et Émile Émile Lahoud sont restés au siège du caïmacamat après notre départ, et j’ignore ce qui a bien pu s’y passer ». En réponse à une question, M. Murr a souhaité que son frère Michel tienne aujourd’hui des propos modérés à l’occasion de la conférence de presse qu’il a annoncée hier (et qui a finalement été annulée). « Je crois qu’il vaut mieux éviter au pays des tensions auxquelles nous avons miraculeusement échappé hier (mardi) », a-t-il déclaré.