Des supporteurs de Michel Murr arrêtés

Hier en soirée, l’armée a bloqué l’un des accès qui mènent à l’immeuble al-Amara, quartier général de M. Michel Murr, à Amaret Chalhoub, non loin de Zalka. L’ancien vice-président du Conseil se trouvait au troisième étage du bâtiment quand trois de ses supporteurs ont été arrêtés. Tout a commencé vers 20h30, quand les jeunes de l’opposition ont commencé à affluer en masse au quartier général du vainqueur de la partielle du Metn, M. Gabriel Murr, à Naccache. La plupart devaient emprunter l’autoroute Beyrouth-Antélias. Au niveau de Amaret Chalhoub, non loin du traiteur La Cigale, ils ont été agressés par les supporteurs de M. Michel Murr, qui étaient sortis de l’immeuble d’al-Amara pour les attendre, les provoquer et les insulter sur l’autoroute. D’autres jeunes de l’opposition, brandissant drapeaux et portraits, et abusant du klaxon, ont décidé de prendre la route intérieure qui passe devant le quartier général de l’ancien ministre de l’Intérieur. Ces militants, eux aussi, ont été agressés par les supporteurs de Michel Murr. « On compte une quinzaine de blessés légers », indique une source de l’opposition. Selon une source de la MTV, deux de ses journalistes « ont été battus, leurs caméras et les vitres de leurs voitures ont été brisées ». « Quand l’armée libanaise est intervenue, les supporteurs de Michel Murr ont refusé de quitter l’autoroute et de regagner l’immeuble al-Amara », rapportent des témoins oculaires. Ils indiquent également qu’une « querelle les a opposés à une unité de l’armée ». Après avoir agressé les soldats, plusieurs partisans de M. Murr se sont réfugiés dans le bâtiment qui sert de quartier général au député du Metn. Des altercations verbales entre l’armée, qui s’était déployée en force dans le quartier, et les agresseurs, qui avaient regagné le bâtiment, a suivi. L’armée, qui a arrêté trois partisans de M. Murr, a bloqué durant plusieurs heures, en soirée, l’un des accès – au niveau de l’autoroute – qui mènent à l’immeuble al-Amara. Sollicité par L’Orient-Le Jour, l’ancien ministre de l’Intérieur, qui se trouvait au troisième étage de son quartier général au moment de l’incident, s’est refusé à toute déclaration. Pat.K.